
Publié le 13 janvier 2019
La CAJ (comité d’autodéfense juridique) de Toulouse invite les inculpés et proches d’inculpés à la contacter ainsi que les caisses ou comités antirep d’autres villes afin de coordonner nos actions et s’entraider pour la solidarité à mener. Nous sortirons prochainement quelques récapitulatifs de la répression en cours et des RDV pour se capter !
Appel à une solidarité internationale
Depuis le 17 novembre dernier, un mouvement social inédit a pris forme un peu partout en France. Nous autres, participants dits « Gilets Jaunes », occupons, bloquons, prenons la rue, attaquons les forces répressives, sabotons, discutons et rêvons de meilleurs lendemains ! Ce mouvement se caractérise pour beaucoup par l’action de ses participants. Ce retour en force de la pratique de l’action directe est évidemment craint par le pouvoir qui préfère que les exploités de ce monde restent dociles tout en participant aux diverses farces électorales. Parce que nous nous sommes organisés à la base, en refusant d’avoir des représentants, nous avons empêché le pouvoir d’avoir les relais habituels pour affaiblir la lutte.
L’État ne peut plus compter que sur sa police pour nous faire rentrer chez nous. Et il l’utilise comme jamais… Nous vivons depuis plusieurs décennies une explosion des politiques sécuritaires à l’échelle planétaire. Ces dernières servent la classe capitaliste qui se protège comme dans un ultime instinct de survie, et en cela, lutter inclut des pratiques et des moyens pour s’en défendre. Nous devons faire face à de nouvelles armes pour la police, de nouvelles lois créant de nouveaux délits, de nouvelles prisons. L’arsenal répressif est en constante augmentation ici et l’application répétée ces dernières années de l’État d’Urgence a fini de donner carte blanche à la police et la justice.
Les niveaux de répression atteints depuis quelques semaines sont affolants et visent clairement à instaurer la peur de lutter en nous mutilant et en nous enfermant. (...)
La grande majorité des personnes condamnées sont des ouvriers, avec ou sans travail, et le plus souvent sans argent et isolées. Pour nous autres révolutionnaires il est extrêmement important d’exprimer une solidarité en acte avec les condamnés et les prisonniers, d’exiger leurs libérations. Des outils existent dans plusieurs villes pour exprimer cette solidarité (collectifs anti-répression, caisses pour les prisonniers…) et le mouvement revendique une amnistie générale... Néanmoins, vu l’ampleur de la situation nous risquons d’être débordés en terme de moyens.
C’est pour cela que nous lançons cet appel aux camarades révolutionnaires du monde entier, pour vous dire que tout soutien (financier, pratique, politique…) est le bienvenu car il permet de faire vivre des positions contre le nationalisme dans le mouvement en cours, ce qui est primordial quel que soit notre côté de ces frontières à combattre.