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Les eaux glacées du calcul égoïste
Tours : menaces sur le Laboratoire public départemental d’analyses de Touraine
Article mis en ligne le 8 mai 2016
dernière modification le 6 mai 2016

Les personnels comme les institutions et usagers qui y sont attachés se mobilisent pour éviter la privatisation du laboratoire public départemental de Touraine, déjà soumis à la concurrence des multinationales privées de l’analyse depuis une décision scandaleuse actée par la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 septembre 2006, situation encore aggravée par la loi NOTRe qui a entériné un recul des politiques publiques conduites par les Départements.

(...) depuis la LEMA de 2006 la mise en concurrence des marchés d’analyses des eaux avec les multinationales privées du secteur, au premier rang desquelles les groupes Carso et Eurofins, a précipité les laboratoires publics départementaux français vers une faillite programmée.

En effet, les tarifs proposés en appels d’offre par les collectivités locales et les ARS sont bien en dessous des prix de revient, à raison du dumping effréné des opérateurs privés, et creusent les déficits.

Il faut savoir, et on ne le répétera jamais assez, qu’en matière de contrôles de qualité de l’eau potable ce sont près de 7 millions d’analyses qui sont effectuées chaque année à l’instigation des ARS, et donc du ministère de la Santé, par les collectivités locales.

Aujourd’hui l’essentiel de ces analyses sont effectuées, pour le compte du ministère de la Santé, non par des laboratoires publics, puisqu’on les a délibérément liquidés, mais par les deux multinationales privées Eurofins et Carso.

Deux multinationales privées que l’Etat a par ailleurs, au motif de soutenir leur développement, copieusement arrosées d’argent public, via la Caisse des Dépôts et le Fonds stratégique d’investissements (FSI), au plus grand profit des actionnaires d’Eurofins et Carso !

Une situation scandaleuse puisque la logique du profit maximal des multinationales privées de l’analyse, qui les a déjà conduit à racheter à tour de bras des laboratoires publics départementaux ensuite dépecés, restructurés, voire purement et simplement liquidés, cette logique délétère les a parallèlement conduits à développer des modes opératoires qui mettent en danger la santé publique et l’environnement, comme l’avait révélé le scandale Eurofins, mis à jour par la Direction générale de la Santé. (...)