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Tous dans la rue contre l’intervention occidentale en Syrie
jeudi 29 août - par Bernard Dugué
Article mis en ligne le 29 août 2013

La France se prépare à attaquer un pays pour « punir » son régime a déclaré François Hollande. Rien que ce terme de punir devrait être pris pour suspect et faire réagir n’importe quel démocrate. En démocratie, on ne punit pas, on juge d’abord. Sans doute manque-t-il à notre président quelque culture littéraire. Il comprendrait alors en lisant Xénophon que la punition fait partie de l’arsenal exécutif du tyran. Sinon, pour faire plus moderne, devra-t-on rappeler qu’une intervention hors cadre légal de l’ONU nous ramènerait à une triste époque, celle de la SDN.

Une intervention militaire française ne peut pas être tolérée par le peuple qui se de fait, serait complice d’un acte de vengeance guerrière menée par nos troupes et plus grave, cela créerait un précédent annonçant une sombre période de l’Histoire où le droit et la règle deviennent des fantaisies arbitraires face à la loi des armes et des puissants. Les historiens du futur sauront méditer sur cette sinistre boîte de Pandore qu’est le droit d’ingérence, inventé par Kouchner au nom de principes humanitaires puis récemment transcrit en 2005 par une charte de l’ONU incitant à protéger les civils. Ce qui en fait est constitue un permis de faire la guerre. Un prétexte bien ficelé suffit, comme en Libye puis maintenant en Syrie. Pour nous démocrates, les gouvernements français, britanniques et tous les autres protagonistes s’apprêtent à franchir une ligne rouge en mettant en danger un peuple sous prétexte de le protéger. (...)

2013 sera l’année charnière. L’entrée dans un monde dominé par des puissances autoritaires ou bien une petite amorce du regain démocratique mais à la seule condition que des millions de manifestants, en France, en Europe et dans le monde, se décident à affirmer leur refus de cette opération punitive déclenchée pour diverses raisons par de crépusculaires chef d’Etat occidentaux.

1914, Jaurès, temps d’espoirs et de pacifisme mais aussi de sombres desseins nourris par les régimes et leurs dirigeants. Les gouvernements du monde sont responsables de millions d’enfants morts dans tous ces conflits depuis un siècle et des centaines de millions de décès, blessés, soldats déglingués. Des bâtiments détruits, des ruines résultant d’intransigeances mortifères qui n’ont pas pu être corrigées par les vigilances démocratiques. Cette fois, en 2013, les peuples disposent d’une occasion unique pour stopper une intervention injuste et tragique, aux conséquences peut-être épouvantables. (...)

Sachons exprimer que nous ne sommes pas dupes et que ces manœuvres punitives entrelacées à d’autres actions plus souterraines n’indiquent aucun souci des dirigeants occidentaux pour le peuple syrien. Ces gens là sont aveuglés dans leur bureau. (...)

Les bonnes âmes de chez nous ne mesurent pas la pourriture du système. Les choses sont claires. Nous sommes quelques-uns à savoir que la presse de masse dans les pays occidentaux est devenue une presse belliqueuse, perverse, cruelle et même sadique. Il faut mettre un terme à ce Système sinon nos gosses vont crever dans un univers du chaos.

Tout est question de conscience. On ne vit qu’une fois. A la fin on revit sa vie. Et on voit si on a été un con, un complice, un salaud, un déserteur face aux choses du monde, un sous-homme, une raclure de bidet, ou un juste, un homme debout, un résistant, qui a su voir et dire non !

Ce texte est libre de diffusion. Il ne sert que la cause de la démocratie, de la justice et de la vérité. Vous pouvez le faire circuler, ou pas… un jour, la mort vous ramènera à votre vérité.