
Les opposants iraniens du camp d’Aschraf, que le gouvernement irakien veut fermer d’ici le 31 décembre, ont annoncé mardi être prêts à se déplacer sous conditions au camp « Liberty » de Bagdad, en attendant un éventuel transfert vers des pays tiers.
Le camp d’Aschraf, au nord de Bagdad, abrite quelque 3.300 réfugiés iraniens hostiles au régime de Téhéran. Des négociations sont en cours depuis plusieurs semaines entre l’ONU et les autorités irakiennes pour trouver un dénouement pacifique à la crise.
Rappelons que les habitants ont été désarmés lors de l’invasion américaine en 2003, puis placés sous la protection de la 4e convention de Genève qui stipule la protection des populations civiles. le camp est encerclé depuis 2003 par l’armée irakienne et, malgré les promesses des Etats-Unis, les réfugiés ont été victimes de plusieurs agressions sanglantes (celle du 8 avril 2011 a fait 34 morts ). De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme, des élus, se sont à plusieurs reprises inquiétés du sort qui pourrait être réservé aux habitants d’Aschraf après la fermeture du camp.
Le MRAP se réjouit qu’une solution pacifique ait pu être trouvée mais demande que le transfert se fasse sous contrôle de l’ONU, en l’absence de forces irakiennes. Les Nations Unies, les USA et l’UE doivent faire preuve de la plus grande vigilance pour éviter toute effusion de sang.