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l’Express
Transgenres : les dérives des traitements pour changer de sexe
#transgenre
Article mis en ligne le 26 février 2023
dernière modification le 25 février 2023

Alors que le débat se radicalise, les médecins peinent à trouver des réponses. Les demandes de prise en charge, elles, explosent.

Jamais la transidentité – ne pas s’identifier au genre attribué à la naissance – n’avait autant opposé. Par les questions déontologiques, éthiques et médicales qu’elle soulève. Mais aussi par la visibilité de ces minorités au sein de la société et les arguments souvent aux antipodes intellectuellement et politiquement qui radicalisent les positions. Même le terrain scientifique, que l’on aurait pu croire plus neutre, est miné. Chacun avance des études censées démontrer les bienfaits ou les risques des traitements. (...)

Nombre de chercheurs déclinent les demandes d’interviews, invoquant un climat peu propice à ­l’expression publique, ou plus simplement un manque de connaissances. Ainsi, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, qui a un rôle pilote dans la santé humaine en France, nous a poliment indiqué n’avoir "aucune équipe de recherche travaillant sur cette thématique". A ce jour, seule la Haute autorité de santé (HAS) semble se mobiliser à l’échelle nationale en promettant un ­rapport sur la question d’ici à la fin de l’année 2023. Fermement attendu, il devrait se contenter d’actualiser les données et recommandations sur la prise en charge médicale datant de… 2009.

En attendant, les chiffres manquent. (...)

Dans une note de cadrage de 2021, la HAS fait état d’une estimation d’environ 0,35 % de personnes transgenres, tout en reconnaissant la variabilité des méthodes de calcul des études ­utilisées. Une autre méta-analyse, publiée dans Sexual Health en 2017, indique que l’identité transgenre autodéclarée chez les enfants et les adolescents varie entre 0,5 et 1,3 %. "Ce diagnostic reste relativement rare, mais est en augmentation depuis quelques dizaines d’années", relèvent les auteurs. C’est l’une des seules certitudes. "Chacune d’entre nous constate une hausse des consultations pour la préservation de la fertilité (...)

Lire aussi :
- (l’Express)
Changement de genre chez les mineurs : Nous ne sommes pas les seuls à appeler à la prudence (06/12/2021)

(...) l’Observatoire la Petite Sirène alerte l’opinion publique au sujet d’un nouveau phénomène d’emprise idéologique dont les réseaux sociaux sont le principal vecteur : le transgenrisme chez les mineurs, appelé "transidentité" ou plus savamment par les psychiatres "dysphorie de genre". Il désigne l’inadéquation entre le sexe de naissance et le "ressenti". De plus en plus d’enfants et d’adolescents sont diagnostiqués ou se diagnostiquent eux-mêmes "dysphoriques de genre", répondant à l’invitation "autodétermine-toi" clamée par les influenceurs sur les réseaux sociaux régulièrement fréquentés par des millions de jeunes en France et dans le monde. (...)

 l’Observatoire la Petite Sirène
Face à l’offensive médiatique de l’Observatoire de la Petite Sirène contre la prise en charge des mineur·es trans, de nombreuses associations et collectifs se sont réunis pour alerter et expliquer ce qu’est ce groupe d’influence.

Des liens avec des mouvances extrémistes

Cet auto désigné « observatoire » est en fait un collectif fondé à l’occasion de la publication d’un
, le 27 février 2021, adressé à une large liste de psychanalystes, avec pour vocation de “lancer l’alerte” sur les soins accordés aux adolescent•e•s trans. Parmi la poignée de co-signataires de l’appel et co-fondatrices du collectif : , figure de la Manif pour Tous et issue du rock identitaire français ; Olivia Sarton, directrice scientifique de Juristes pour l’Enfance et proche de la Manif pour Tous ; , intervenue, comme Olivia Sarton et Aude Mirkovic, du collectif anti-PMA “Marchons Enfants”.

Quant au premier relai historique de l’Observatoire Petite Sirène ainsi créé, du site , le 4 mars 2021, cofondé par des militants des “combats des pères”, également , relayant nombre d’articles , , ; relais également de , , , , , etc. Les premiers signataires de l’appel de l’Observatoire Petite Sirène ne pouvaient ignorer les liens entre P@ternet et cet Observatoire : , mal conçu, laissait apparaître aux yeux de tous le réseau P@ternet comme son concepteur. Ainsi, Céline Masson, comme Caroline Eliacheff, co-fondatrices, ne pouvaient - et ne peuvent - pas nier les liens qui les unissent à une mouvance anti-républicaine, profondément ancrée à l’extrême-droite, opposée aux droits des femmes et des minorités de genre. (...)

 (l’Express)
Marguerite Stern - Dora Moutot : "Le transgenrisme est un cheval de Troie masculiniste s’apparentant à une religion"

Jadis encensées à gauche, Marguerite Stern et Dora Moutot sont devenues clivantes en raison de leur position critique à l’égard de l’activisme trans et de son intégration au sein des luttes féministes. Depuis plusieurs mois, elles songeaient à donner une forme nouvelle à leur militantisme. Comment se départir des 280 caractères qu’impose le réseau social à l’oiseau bleu, et de la "censure" qu’elles ont régulièrement dénoncée ? En juin dernier, Marguerite Stern évoquait pour L’Express le blocage de son compte Twitter après avoir dit que "les femmes les plus oppressées sont désormais des hommes".

Après mûre réflexion, les deux féministes ont choisi la forme d’un mouvement, Femelliste, et d’un manifeste en 14 points, dont la ligne repose sur le constat suivant : "Nous sommes passées d’un féminisme universaliste à un féminisme orwellien soumis à l’idéologie transgenre où les femmes ne semblent plus être le sujet central du féminisme." Parmi les premiers signataires, des personnalités telles que la pédopsychiatre Caroline Eliacheff, le journaliste Brice Couturier ou encore le philosophe Vincent Cespedes. Entretien. (...)
Les deux féministes lancent Femelliste, un mouvement visant à réaffirmer qu’ "être une femme est une réalité biologique". (...)

 (Marianne/la petite sirène) (4/2/2022)

"Inciter les enfants à changer de sexe : un scandale sanitaire à venir ?"
(...) Certes, on peut changer hormonalement et chirurgicalement son apparence sexuelle et légalement son appartenance à l’un des deux sexes. Peut-on modifier la biologie, la génétique ? Ah, non. Donc, disons qu’on ne peut pas changer de sexe, mais de genre, et au fond nous ferons semblant que « c’est pareil », comme dans notre imaginaire d’enfant. Peut-on revenir en arrière et alterner toute sa vie entre deux sexes ? Non plus, bon, mais c’est déjà un premier pas.

Bref, le rêve a fait long feu, et à la place de la fantaisie, ne reste que l’interdit de l’interdire.

« Il nous est impossible d’émettre la moindre prévention, le moindre appel à la prudence ou à la prise de distance, sans être taxés de conservatisme ou de transphobie. »

Nous ne sommes absolument pas anti-trans, ou anti LGBT, nous n’avons aucune affiliation à aucun lobby, à aucune famille politique en particulier. Si vous connaissiez la diversité des personnes qui composent notre observatoire ou qui nous soutiennent, vous seriez sûrement surpris, tant votre avis sur notre démarche semble irrémédiablement gravé dans la certitude que nous sommes de vieux réactionnaires.

Pourtant, il nous est impossible d’émettre la moindre prévention, le moindre appel à la prudence ou à la prise de distance, sans être taxés de conservatisme ou de transphobie, et recevoir des refus d’apporter un autre point de vue dans la plupart des médias que nous considérions comme les plus ouverts, les plus intellectuels et proches de valeurs humanistes. (...)

nos inquiétudes et nos préventions ne sont pas fondées sur un préalable idéologique anti-trans, anti-liberté, anti-droit à la jouissance… Aucun d’entre nous n’a jamais questionné ou remis en cause le droit à des adultes de disposer de leur corps pour entamer un processus de changement de sexe (si tant est qu’un accompagnement psychologique permette d’éviter que des personnes fragiles sur le plan psychiatrique puissent prendre une décision irrémédiable et non bénéfique psychiquement). (...)

Si nous persistons à avertir le public de ces dérives malgré les procès d’intention qui nous sont faits, c’est parce que nous sommes quotidiennement contactés par des parents catastrophés, que nous rencontrons des jeunes gens qui ne peuvent que ressasser les messages appris par cœur sur les réseaux sociaux, sans accéder à la singularité de leur vie psychique, que nous découvrons de jeunes adultes effrayés par ce qu’ils ont fait à leur corps…

Aujourd’hui nous souhaitons simplement que des jeunes ne se préparent pas à mutiler leur corps dès l’adolescence. (...)