
Travailleurs sans contrat, les personnes détenues ne bénéficient pas de la protection du droit du travail. Elles n’ont droit à aucune indemnité en cas de chômage technique, d’arrêt maladie ou d’accident du travail. Elles ne peuvent prétendre au salaire minimum, se prévaloir d’aucune forme d’expression collective ou de représentation syndicale ni bénéficier des règles relatives à la procédure de licenciement.
La majorité des activités qui leur sont proposées sont des tâches sous-payées, répétitives et non qualifiantes, qui n’ont parfois plus cours à l’extérieur. Malgré tout, le travail reste prisé en prison car il s’agit de la seule source de revenus, bien qu’ils soient dérisoires.
Toutefois, le nombre de postes proposés reste bien inférieur à la demande, a fortiori dans les établissements surpeuplés. Depuis 1946, tout travailleur bénéficie d’un droit à réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles. Néanmoins ce droit n’est que partiellement reconnu vis-à-vis des personnes détenues. Lorsqu’elles sont victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, leurs soins sont pris en charge. Mais elles ne bénéficient pas des indemnités journalières versées en milieu libre et elles se retrouvent sans revenus.