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RESF
Travailleurs Français Immigrés mêmes patrons, même combat !
Tract distribué le 1er mai 2016 à Tarbes
Article mis en ligne le 3 mai 2016

Ce 1er mai 2016, journée de la solidarité internationale des travailleurs, nous, RESF 65 voulons exprimer notre détermination à faire respecter le droit au travail pour tous. Y compris pour ceux qui n’ont pas eu la chance de naître au "bon endroit".

La division entre travailleurs est entretenue

Quand les riches ne respectent pas les lois, ils tentent de diviser les travailleurs entre eux, CDI contre CDD, travailleurs des petites entreprises contre ceux des grands groupes industriels, jeunes travailleurs précaires contre travailleurs titulaires, vieux contre moins vieux, chômeurs contre travailleurs à temps partiel, travailleurs étrangers contre travailleurs français, « bons » migrants fruits de la guerre, dignes d’être accueillis, contre ceux qui ne fuient « que » la misère...

Les migrants ont de bonnes raisons de migrer

Aujourd’hui :

 Nous voulons porter les revendications de ces migrants qui ont fui les guerres qui détruisent des peuples, des familles, des enfants…
tout ça pour que les grands groupes capitalistes se partagent les fruits du pétrole, du minerai d’uranium et
pour que des dictateurs sanglants maintiennent leur pouvoir et celui de leur clique…

 Nous voulons porter les revendications des migrants qui ont fui la misère orchestrée par des Total, Bolloré et Aréva !… les mêmes qui en Europe détruisent les entreprises au seul but de donner plus à leurs actionnaires.

 Nous voulons porter les revendications des migrants qui ont fui les dérèglements climatiques, conséquence directe des choix économiques des pays riches.

Les migrants ont le droit de vivre décemment

Il nous appartient de les défendre comme travailleurs qui ont une famille à nourrir.

Travailleurs auprès de qui nous travaillons parfois sans savoir qu’ils sont surexploités.

Faisons nôtre la déclaration de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) qui soutient « l’inclusion
des réfugiés et des migrants sur le marché du travail » et qui condamne cet accord honteux entre l’Union Européenne et la Turquie qui veut construire des murs et rejette l’intégration aux oubliettes. « Ce ne sont pas seulement leurs obligations légales à l’égard des réfugiés que les leaders européens refusent d’assumer mais aussi leurs obligations à l’égard des travailleurs européens. » Nous affirmons que c’est aussi un refus d’assumer leurs obligations à l’égard des travailleurs du monde.

Pour reprendre les mots de Luca Visentini, Secrétaire général de la CES, l’accord de l’UE avec la Turquie est « une tentative hypocrite de contourner des obligations internationales ».

Une politique à contre-sens

Nos gouvernements, en n’accordant pas le droit au travail pour tous les demandeurs d’asile, créent les conditions pour que se développe le « travail au noir ».

Dans les lycées, les universités de notre département, des jeunes risquent d’être renvoyés
dans le pays qu’ils ont fui, pays où leurs familles ont été décimées par la guerre, la mafia ou la faim.

Ils ont appris dans nos écoles ! Ils s’y sont intégrés !
Ils ont acquis des compétences professionnelles dans notre système scolaire qu’ils sont prêts à mettre au service de notre pays. Ils nous offrent leur richesse humaine, leur énergie, leur créativité, leur jeunesse.

Pour satisfaire les réactions xénophobes d’une minorité, notre gouvernement les sacrifie et fait peu de cas de l’argent investi dans leur formation. Il est inadmissible qu’ils se voient subitement rejetés et obligés de retourner dans un pays où ils seront méprisés, voire en danger.

Est-ce cela respecter leur personne ? Soyons, à leurs côtés, solidaires et attentifs !

Faisons changer ces lois qui les discriminent,nous voulons qu’ils puissent étudier et vivre au grand jour, ici… parce que la diversité économique, culturelle, humaine est une richesse.

Rappelons que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclame que toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État et que toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Il est des circonstances où la solidarité n’est pas une option mais une obligation morale. Quand la loi aboutit à de telles situations, elle doit changer !

Pour une défense des droits de tous

Nous appelons toutes celles et tous ceux, jeunes sans papiers scolarisés, enseignants, personnels d’éducation, parents d’élèves, élèves et étudiants, juristes et avocats, mais aussi organisations syndicales, associations, partis attachés à combattre cette injustice à agir pour tirer ces jeunes de la situation qui pourrit leur vie et à entrer en contact avec nous RESF65.

La France a besoin d’une politique des migrations responsable et respectueuse. Il est du devoir de la République de lutter contre les réseaux mafieux qui organisent les trafics humains, mais il est également de notre devoir collectif d’accueillir dignement les étrangers qui sont sur notre sol, parce qu’ils sont une richesse et une force pour notre identité commune.

Pour un accueil digne des réfugiés, pour la reconnaissance et le respect du travail des salariés migrants,

Exigeons la régularisation des travailleurs sans papiers !

Exigeons, la régularisation des étudiants en situation

irrégulière !