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Mastodon/ Professeur de droit public, Université Grenoble-Alpes, CRJ, Institut Convergences migrations
Très belle victoire de l’ADELICO contre la pratique préfectorale des périmètres de protection antiterroristes créés par les préfets sous prétexte terroriste à chaque déplacement de Macron
#retraites #manifestations #casserolades #repression #droit
Article mis en ligne le 26 avril 2023

ADELICO : ASSOCIATION DE DEFENSE DES LIBERTES CONSTITUTIONNELLES

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 (Le Monde/AFP)
Réforme des retraites : « Les interpellations préventives, ça n’existe pas », affirme le préfet de police de Paris

Alors que des syndicats d’avocats, de magistrats et des politiques de gauche dénoncent des violences policières, Laurent Nunez assure que « quand il y a des gestes extrêmement limites, la police doit rendre des comptes »

« Les interpellations préventives, ça n’existe pas », a affirmé jeudi 23 mars le préfet de police de Paris Laurent Nunez en réponse aux avocats, magistrats et responsables politiques qui dénoncent des « gardes à vue arbitraires » lors des manifestations contre la réforme des retraites. Alors qu’un nouveau cortège intersyndical est prévu dans l’après-midi dans la capitale, M. Nunez a fait valoir que les huit précédentes manifestations s’étaient « bien passées ». Les forces de l’ordre étaient « à distance » tout en ayant « une grande réactivité » face aux « éléments radicaux », a-t-il détaillé, « pour contenir et réprimer les exactions, nous sommes très déterminés ».

Interrogé sur les « cortèges sauvages » non déclarés qui, chaque soir, depuis une semaine parcourent les rues de Paris en brûlant des poubelles ou du mobilier urbain, le préfet les a qualifiés de « phénomène de violences urbaines ». Il a justifié les interpellations réalisées lors de ces rassemblements en évoquant « des groupements en vue de commettre des violences » : « Les interpellations préventives, ça n’existe pas. Nous continuerons à interpeller ».

Le préfet de police a également affirmé que si des « gestes » sont reprochés à des policiers, il demandait à chaque fois « un rapport »

Des « dossiers irréguliers », « vides en termes de preuve de culpabilité »

Dans leur contestation, avocats, magistrats et politiques qui dénoncent des gardes à vue « arbitraires », y voient, comme lors d’autres mobilisations ces dernières années, une « répression du mouvement social ». Selon le dernier bilan consolidé du parquet de Paris, 425 personnes ont été placées en garde à vue lors des trois premières soirées de manifestations spontanées, de jeudi à samedi. Seules 52 d’entre elles ont fait l’objet de poursuites à l’issue.

« C’était vraiment toutes sortes de profils : étudiants à l’ENS, médecin, sans-abris, mineurs, syndicalistes, enseignants, des gens qui sortaient d’un colloque et qui ont été nassés », décrit pour l’Agence France-Presse Me Coline Bouillon, l’une des avocates ayant assisté des manifestants. Les personnes ont été placées en garde à vue pour « participation à un groupement en vue de la préparation de violences », ou « dissimulation du visage » et sont restées 24 ou 48 heures en garde à vue, a précisé l’avocate, qui parle de « gardes à vue-sanctions », avec des « dossiers irréguliers », « vides en termes de preuve de culpabilité ». (...)

 L’ASSOCIATION DE DEFENSE DES LIBERTES CONSTITUTIONNELLES (ADELICO)

assurer en France la promotion et la garantie des droits et libertés fondamentaux, proclamés tant par la constitution française que par les règles et principes de valeur constitutionnelle, les normes internationales et européennes ; de veiller à la séparation des pouvoirs et d’œuvrer à la protection et l’indépendance des services publics, la transparence de l’action publique et la lutte contre les conflits d’intérêts et la corruption ; de produire et de diffuser l’information sur les conditions de l’exercice et la protection effective des droits fondamentaux et des libertés constitutionnelles en France et en Europe ; de développer ou de soutenir, par tous moyens, y compris par la voie contentieuse, les actions en vue de la reconnaissance et le respect de l’effectivité des droits et libertés en France et en Europe, y compris des droits sociaux, économiques, culturels, environnementaux ou des générations futures ; de promouvoir l’égalité et de contribuer à combattre toutes les formes de discrimination ou d’incitation à la haine (...)