
Depuis trois ans, les "Universitaires pour la paix", signataires d’une pétition intitulée "Nous ne serons pas complices de ce crime" appelant l’état turc à reprendre les pourparlers de paix et à arrêter le mauvais traitement de la population kurde de la Turquie, subissent une répression politique féroce de la part du pouvoir politique turc (limogeages de leurs postes d’universitaires, condamnation à des peines de prison allant de 15 mois à 3 ans, ...).
À ce jour, 697 des 2212 signataires de la pétition [1] ont été mis.es en procès pour "propagande pour une organisation terroriste", 189 ont déjà été condamné.e.s dont 34 sans sursis. Parmi ces dernier.ère.s, la professeure Füsun Üstel de l’université Galatasaray a été condamnée à 1 an et 3 mois de prison ferme. La sentence a été confirmée en appel le 4 mars 2019 et Füsun Üstel est rentrée en prison ce mercredi 8 mai. La Turquie emprisonne ses universitaires !
Tuna Altınel, enseignant-chercheur en mathématiques à l’université Lyon 1, est signataire de ladite pétition et lui aussi poursuivi dans cette vague de procès. À (...)
