Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Rue 89
Typhon aux Philippines : « Tout est pour Tacloban »
Article mis en ligne le 20 novembre 2013

A Tacloban, il est enfin possible de recharger son téléphone sur des générateurs : 25 pesos philippins (php) (environ 40 centimes d’euro) pour une heure de recharge. C’est trop peu quand on pense combien les téléphones ont souffert de l’humidité et quand on songe à tous ces gens qu’il faut rassurer à travers l’archipel, rongés d’inquiétude... quand le réseau fonctionne !

Ceci dit, grâce à ce maigre réconfort, les familles ont enfin pu communiquer à travers le pays avec leurs proches. Si les envois d’argent et l’entraide familiale ont été rapidement organisés, du côté des bénéficiaires, cela est bien plus compliqué : les bureaux de distribution saturent et ne peuvent satisfaire plus de 40 personnes par jour. Les gens passent donc de longues heures à attendre les 30 ou 50 euros que leur famille a envoyé dans un pays ou le salaire moyen avoisine les 150 euros.

Le soleil a enfin percé

A Tacloban, les ONG ont bien fait leur travail : les vivres sont arrivés et répartis, le plus gros problème restant sans doute l’humidité. Les pluies ont continué à s’abattre sur les philippines depuis le typhon.
Making of
Notre riveraine Marie Tz. est enseignante à Manille et partage sa vie avec un journaliste philippin. Elle nous avait déjà envoyé un premier témoignage après le typhon. Rue89

Le soleil a enfin percé depuis quelques jours et on peut faire sécher des couvertures, le riz, les vêtements... toutes choses qui depuis le typhon étaient imbibées d’eau. (...)

A deux heures de Tacloban, à Ormoc, toutefois, les habitants ont un sentiment d’injustice : « Nous n’avons même pas une chandelle », dit Natividad. « Tout est pour Tacloban. » Les routes sont presque impraticables et il est très difficile d’avoir accès aux biens.

La vie s’organise : il faut acheter des pièces de toiles – « c’est très cher pour nous : 180 php le mètre carré » – et dormir sur du bambou tressé, humide, sans couverture. Le riz a germé. Sheryl, qui vit à Tacloban :

« Pour faire nos courses, il faut aller à l’épicerie mais les achats sont limités à 500 php [environ 8 euros] par personne et par jour, c’est très peu, il faut choisir. » (...)

Les conditions restent tout de même difficiles.