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Europe1
Un an après la tuerie à la mosquée de Québec, Justin Trudeau dénonce l’islamophobie
Article mis en ligne le 30 janvier 2018

À l’occasion d’une commémoration en mémoire des six victimes de l’attentat de la mosquée de Québec un an plus tôt, le Premier ministre canadien a dénoncé la banalisation des actes islamophobes.

Beaucoup de représentants de la classe politique canadienne, avec à leur tête le Premier ministre Justin Trudeau, et plus d’un demi-millier de personnes ont commémoré lundi la mémoire des six victimes de la tuerie à la mosquée de Québec, il y a tout juste un an. Le Premier ministre a alors appelé les Canadiens à "se dresser contre l’islamophobie et toute forme de discrimination".

Un appel à l’instauration d’une journée nationale contre l’islamophobie. Avec à la main le portrait des six musulmans tués le 29 janvier 2017 juste après la dernière prière du soir à la mosquée, quelques personnes tenaient fièrement une grande banderole : "Ensemble contre la haine et le racisme". Dans un froid glacial, Louiza Mohamed-Said, veuve d’une des victimes, a lancé un vibrant message pour l’"élan de sympathie et de compassion" de la foule en souhaitant que "chaque année, cette date soit un jour dédié" à la mémoire des victimes "et rien qu’à leur mémoire".

Un appel direct à l’instauration d’une journée nationale contre l’islamophobie, lancée en début de mois par le Conseil national des musulmans, une proposition sur laquelle se déchire la classe politique, certains rappelant qu’il existe déjà une journée dédiée à commémorer toute forme de discrimination.

Ne pas "faire semblant que l’islamophobie n’existe pas". "Pourquoi le mot islamophobie nous met mal à l’aise ?", a interrogé ensuite le Premier ministre canadien. "Parce que le racisme, c’est l’autre", a-t-il lancé. "Nous avons tous peur, la peur de l’inconnu, la peur de l’étranger. Il faut passer au-delà de cela mes amis", a lancé Justin Trudeau à la foule.

Le chef du gouvernement a rappelé l’importance de dépasser ses "propres craintes" et surtout "il ne faut pas faire semblant que [l’islamophobie] n’existe pas". Il a critiqué les groupuscules d’extrême droite, comme le mouvement La Meute dont le symbole est une patte de loup, qui profitent des peurs pour gagner du terrain dans l’opinion. (...)