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Un arrêt de la cour européenne s’attaque aux services publics
Article mis en ligne le 5 avril 2014
dernière modification le 4 avril 2014

« Concurrence libre et non faussée » L’UE et l’euro sont intrinsèquement des leviers du capitalisme

Concurrence libre et non faussée. Chacun connait ce dogme fondamental de l’UE, présent dans les traités dès le traité de Rome en 1957. C’est que via cette règle, l’UE impose la libéralisation des monopoles publics, leur privatisation et leur démantèlement, leur transformation en monopole privés qui permettront de renforcer l’exploitation des travailleurs, de faire les poches des usagers pour remplir les coffres de l’oligarchie capitaliste. C’est à cela que le 29 mai 2005 les citoyens français ont dit NON très majoritairement.
Fruit des luttes des travailleurs, cœur des avancées de 1936 et de 1945, services et entreprises publics appartiennent à la collectivité et échappent au moins en partie à la prédation du capital. EDF-GDF, La Poste et France télecom, autoroutes… voilà autant de ces services publics privatisés et/ou libéralisés pour suivre les diktats de l’Union Européenne, pour sacrifier à l’austérité sans fin imposée par la BCE et l’Euro, et aussi pour permettre au grand capital privé, qui s’est désengagé de l’industrie et de ses difficultés techniques et commerciales spécifiques, de prendre en main les grandes entreprises publiques disposant au départ d’une rente de situation et d’un investissement infrastructurel à base d’argent public et déjà largement amorti. (...)
Un récent arrêt de la cour européenne de justice prouve s’il le fallait encore, que les règles essentielles de la construction européenne s’opposent à l’existence même des services publics pour consacrer la prédation sans partage des monopoles capitalistes. Non l’UE n’est pas réformable, et « l’Europe sociale » chère au Front de gauche et aux états-majors syndicaux est une dangereuse illusion qui conduit les travailleurs dans le mur.

Un arrêt de la cour européenne s’attaque aux services publics
Cet arrêt vient confirmer un arrêt de 2012 rendu au sujet de La Poste, considérant comme un avantage concurrentiel indû le statut d’EPIC (établissement public d’interet commercial) de La Poste qui en 2010 n’avait pas encore était privatisée sous forme de Société Anonyme. Car le statut d’EPIC permet d’accorder une « garantie financière implicite et illimité » par l’Etat…. Effectivement, c’est bien là un des intérêts des monopoles publics que d’être un peu protégés de la prédation des marchés financiers. Chacun pourra observer que si cela gène l’UE concernant des entreprises ou des services publics, cela ne la choque absolument pas, pas plus que ces grands médias impartiaux, que les Etats soient contraints d’apporter cette garantie illimité aux banques et assurances privées…. Privatisation des bénéfices, socialisation des pertes, (...)