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Chroniques du Yeti
Un chef d’oeuvre : "L’effondrement de la civilisation occidentale"
“L’effondrement de la civilisation occidentale”, publié en langue française le 30 avril 2014, édition LLL (Les Liens qui Libèrent), 13,90 euros. /Naomi Oreskes est historienne des sciences et professeur à l’université de Harvard, Erik M. Conway est historien à la Nasa. .
Article mis en ligne le 9 mai 2014
dernière modification le 2 mai 2014

Deux des plus grands intellectuels aux U.S.A. se posent dans cet essai de prospective la question suivante : pourquoi restons-nous inactifs, alors que nous disposons d’informations scientifiques robustes sur le changement climatique et que nous savons quels terribles événements vont suivre ?

L’Âge de la Pénombre

Nous sommes en 2093, avènement de l‘« Âge de la Pénombre », et les deux historiens futurs se retournent sur leur passé — qui est notre présent et notre avenir (possible). Tout avait pourtant bien commencé avec la création du GIEC en 1988. Mais rapidement le “déni” se répand en faisant valoir l’incertitude des données scientifiques. Les effets du changement climatique s’intensifient, et en 2023, l’année de l’”été perpétuel”, il y a 500 000 morts et 500 milliards de dollars de perte.

La frénésie pour les énergies fossiles amène les dirigeants à saisir les notes scientifiques sur la fuite de pétrole BP en 2011. Puis la loi dite de “négation de la hausse du niveau de la mer” est adoptée par certains États. Mais rien n’y fait. La nature se déchaîne sans que les mesures nécessaires ne soient prises.

Pendant l’été 2041, des vagues de chaleur sans précédent détruisent les récoltes. Panique, émeutes, migration de masse, hausse explosive des populations d’insectes, épidémies. L’ordre social s’effondre dans les années 1950 et les gouvernants, acquis à l’idéologie néolibérale, se retrouvent désarmés devant la nécessité d’une intervention massive de l’État…

En imaginant la situation vers laquelle l’humanité s’oriente si rien n’est fait, les auteurs démontrent magistralement le double piège dans lesquels la civilisation occidentale est en train de tomber. Deux idéologies inhibantes dominent : le positivisme et le fondamentalisme de marché. Quand les effets du Grand Effondrement se sont fait sentir, les démocraties n’ont d’abord pas voulu, puis pas pu faire face à la crise. Se trouvant dénuées de l’infrastructure et de la capacité organisationnelle pour lutter. (...)