Le roman dont on vient de parler à la radio, une paire de baskets neuves voire un vélo d’appartement chez moi, demain, c’est la promesse des e-commerçants. Promesse encouragée par nos comportements de consommateurs particulièrement impatients en cette période de pandémie et de confinement.
En 2020 en France, les ventes sur Internet ont progressé de 8,5% avec un chiffre d’affaires de 112 milliards d’euros. Le e-commerce a représenté 13,4% du commerce de détail contre 9,8% en 2019.
Cette hausse se répartit entre les enseignes des magasins ( 53%) et les grandes plates-formes, les « places de marché numériques » ( 27%).
Derrière ces chiffres, impressionnants, il y a évidemment toute une logistique : les commerçants rivalisent, faisant de la rapidité de livraison un argument de vente, et les acheteurs cliquent de façon compulsive sans trop se poser de question.
Mais toutes ces camionnettes, qui désormais sillonnent les rues et les routes de France sont conduites pars des livreurs dont les statuts varient, mais qui ont en commun des impératifs de rapidité et de qualité de service, très souvent au prix de leur qualité de vie à eux.
Historiquement, c’est La Poste qui livrait les colis aux Français. Et comme la partie courrier ne représente plus désormais que moins de 20% de son activité, le développement du e-commerce lui offre un axe de développement évidemment stratégique : avec ses filiales, La Poste achemine actuellement 70% des 800 millions de colis livrés chaque année.
Dans moins de dix ans, on s’attend à un doublement de ce nombre de livraisons. Les livreurs des colis confiés à La Poste ne sont pas tous loin s’en faut, des postiers. Ils peuvent être autoentrepreneurs, ou même employés par des sociétés de sous-traitance, dans des conditions très… discutables. (...)
"Un colis à tout prix", c’était un reportage de Vanessa Descouraux. Réalisation Hélène Bizieau assistée de Martine Meyssonnier. Mixage, Claude Niort. Documentation, Sabine Bonamy.