Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Libération
Un intérimaire meurt d’une crise cardiaque dans un entrepôt Amazon de l’Essonne
Article mis en ligne le 26 janvier 2022
dernière modification le 25 janvier 2022

Un ouvrier d’une soixantaine d’années est décédé au sein de la plateforme géante du groupe américain à Brétigny-sur-Orge. Une enquête interne a été ouverte, notamment pour déterminer d’éventuels liens avec ses conditions de travail.

(...) Une source syndicale du site a de son côté indiqué que l’ouvrier est décédé vers 13 h 30 et qu’il « prenait son poste » au moment du décès. Selon certains salariés, cités par cette source syndicale, « il était au niveau du réfectoire et ne se sentait pas bien. Il est monté, s’est connecté puis assis et là il a eu une crise cardiaque. » L’intérimaire, a précisé cette source, « travaillait sur l’un des postes les plus pénibles du site, à ranger des articles sur des étagères. »

« Il a été secouru au bout de sept minutes, c’est assez long, a de son côté déclaré Alain Jeault, délégué syndical central de la CGT. Selon lui, la direction assure qu’il ne s’agit pas d’un accident de travail. « Les faits se sont produits avant que l’employé ne commence son travail, a en effet déclaré la direction d’Amazon. Il a été assisté rapidement et par une infirmière qualifiée avant l’arrivée du médecin urgentiste (Samu). »

« Toute la lumière devra être faite sur les circonstances qui ont conduit au décès de notre collègue sur son lieu de travail, a de son côté indiqué la branche CGT du site. Les responsabilités d’Amazon et de Randstad, sa boîte d’intérim, devront être déterminées avec précision et toutes les conséquences devront en être tirées. »
« Eventuel défaut de sécurité »

Dès mardi soir, un comité social et économique (CSE) extraordinaire a été déclenché, conformément à la loi. Une commission d’enquête interne va être mise en place, dans laquelle siégeront des responsables de la direction et des représentants du personnel. Selon la Lettre A, « celle-ci devra établir si le décès brutal est en lien - ou pas - avec l’activité d’Amazon et, le cas échéant, l’existence d’un éventuel défaut de sécurité et de prévention des risques professionnels. »