
Un fonctionnaire de la brigade anticriminalité (BAC) du Val d’Yerres soupçonné d’être l’auteur du tir a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire vendredi soir.
Moins d’une semaine après la grave blessure d’un jeune éborgné par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) samedi dernier dans l’Essonne, le policier soupçonné d’être l’auteur du tir a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire vendredi soir, comme l’avait requis le parquet d’Evry.
Le policier est poursuivi pour « violence volontaire ayant entraîné une infirmité permanente », une qualification criminelle passible de la cour d’assises. Deux magistrats vont instruire l’affaire, a précisé le parquet dans un communiqué. Celui-ci avait précédemment ouvert une enquête préliminaire, confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices ».
« Un tir qui ne semblait pas conforme »
« On est au-delà d’un cas de violence policière, on est dans le cœur d’un dossier de mutilation policière » par un tir de LBD, avait affirmé plus tôt dans l’après-midi Eddy Arneton, l’avocat du jeune homme de 19 ans. (...)
Arme controversée du maintien de l’ordre, le LBD est accusé d’avoir provoqué de graves blessures lors des manifestations de « gilets jaunes ». La Confédération générale du travail (CGT) ainsi que le Syndicat des avocats de France (SAF) et le Syndicat de la magistrature (classés à gauche) ont d’ailleurs annoncé vendredi 28 février avoir saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour demander leur interdiction.