Nous commençons une série d’articles consacrée aux modes de tourisme qui s’inscrivent dans une démarche d’ouverture vers les populations des pays visités, reposant sur la solidarité et le respect. Sortir des sentiers battus, vivre une expérience inoubliable, rencontrer des femmes et des hommes d’une autre culture, échanger avec eux et s’enrichir mutuellement… plusieurs organismes proposent des circuits répondant à ces attentes.

(...) Qu’est-ce que le tourisme équitable et solidaire ?

S’il n’existe pas de définition académique, on peut dire que c’est une forme de tourisme essentiellement centré sur les rencontres, les échanges, la découverte des autres. Il met en avant un peu plus l’humain que le géographique. Mais c’est en même temps aussi un mouvement social qui va utiliser l’économie touristique pour essayer de maximiser les impacts positifs sur les territoires et les populations locales, pour essayer de produire du développement dans les destinations où ces formes de tourisme se développent.

Plus concrètement, le tourisme équitable et solidaire repose sur six fondements :
– voyager en petit groupe, loin des grandes infrastructures touristiques, dans des conditions privilégiées de rencontre et d’échanges avec les populations locales ;
– être accueilli chez l’habitant ou dans des hébergements tenus par la population locale : villages, gîtes familiaux, campements…
– favoriser l’économie locale : recours à des guides locaux, repas, transports, artisanats…
– voyager dans le respect des populations, de leur culture et de leur environnement :
– financer des projets de développement, décidés et gérés par les communautés, par le reversement d’une partie du prix du voyage ;
– bénéficier des garanties offertes par des opérateurs professionnels, immatriculés au registre des opérateurs de voyage. (...)

Concrètement, comment ça se passe, un « voyage équitable et solidaire », du point de vue du touriste ?

Ce sont des voyages en petit groupe. Cela peut même être des voyages presqu’individuels, sur mesure, certains voyagistes le proposent déjà. Il est vrai que certains consommateurs n’ont pas envie de voyager en groupe. Mais disons qu’en général, ce sont des groupes de 6-8 personnes ; ça peut aller jusqu’à une douzaine.

Ce n’est pas plus cher qu’un voyage conventionnel. Nous avons fait des comparaisons avec des voyages conventionnels vers l’Amérique latine ; le tourisme équitable et solidaire est exactement sur les mêmes coûts. Nous n’avons pas les réductions sur l’aérien qu’ont les gros opérateurs, par contre du fait qu’il y a moins intermédiaires, qu’on n’utilise pas les infrastructures hôtelières touristiques classiques, on arrive à avoir quand même des prix intéressants et les voyages sont à peu près similaires en termes de coûts. (...)