
Il est capital de lancer rapidement le débat sur les conséquences qu’aurait une cinquième Conférence mondiale sur les femmes de l’ONU en 2015 parmi activistes féministes et des droits des femmes du monde entier. Tou-te-s ne s’accordent pas sur la manière dont la conférence proposée devrait être organisée, le lieu où elle devrait l’être et ses objectifs. Ces opinions méritent de faire l’objet d’un plus large débat.
(...) Le 8 mars 2012, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser (Qatar) et le Secrétaire général M. Ban Ki-moon ont proposé conjointement d’organiser une cinquième Conférence mondiale sur les femmes de l’ONU (5e WCW) en 2015. Dans leur annonce, ils ont affirmé que l’organisation d’une telle conférence mondiale servirait à examiner non seulement la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing mais aussi les nouveaux problèmes et les énormes changements survenus dans le monde, qui ont des « implications positives et autres sur les femmes ». Cette proposition devra à présent être soumise aux 193 Etats-membres de l’Assemblée générale (AG) et fera l’objet d’un débat pendant la 66e Session de l’AG en septembre prochain.
La 5e WCW qui a été proposée se tiendrait vingt ans après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes de 1995 à Beijing, où a été adopté un texte phare, le Programme d’action (PAB). Les années 1990 ont été marquées par une importante mobilisation internationale de la part des mouvements sociaux et notamment du mouvement féministe pour faire progresser les droits humains des femmes et l’égalité des genres tout comme d’autres causes centrales pour la justice sociale, avec les questions de population, de développement, d’environnement et de droits humains. (...)