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Une mamie et 3 papis en procès à Nice pour "aide aux migrants" mardi 16 mai
Communiqué de presse : 11 MAI 2017
Article mis en ligne le 11 mai 2017

Après Claire Marsol, Cédric Herrou, Pierre Alain Mannoni et Francesca Peirotti, un nouveau procès dans les Alpes Maritimes contre des aidants à des êtres humains quelle que soit leur nationalité.
4 retraités, Françoise Gogois, Dan Oudin, Gérard Bonnet dit Gibi et René Dahon sont poursuivis pour aide au séjour et au transport de personnes en situation irrégulière.

Pourtant, ils n’ont fait que pallier les défaillances - accueil, gîte, couvert - ou comportements illégaux des autorités (violation du droit d’asile, délaissement de personnes vulnérables, reconduite à la frontière sans respect de la procédure. Cf. Synthèse d’Amnesty International de février 2017 et condamnation du préfet des Alpes-Maritimes par le Tribunal administratif le 30 mars 2017).
Vous que ces événements interpellent, vous qui êtes sensibles aux enjeux humains et politiques de ce procès, venez nombreux pour marquer par votre présence votre solidarité.

Rendez-vous place du Palais de Justice de Nice le 16 mai à 13 heures 30.

Une belle brochette de papis-mamies qu’ils ont dit quand ils nous ont arrêté et accusé « d’aider des migrants »...
D’abord y’a René le trappeur, il a jamais rien chassé à part les marmottes à la jumelle. Gibi la mousse, la fleur entre les dents mais qui l’empêche pas de se marrer ! Il y aussi Françoise, en public elle ne la ramène pas trop, mais en petit comité, quand ça cogite de travers, elle sait remettre les choses au carré et puis ça file droit. Moi c’est Dan de St Etienne, un copain de longue date, un gars du Nord comme ils disent ici ! (...)

Revenons au récit de notre arrestation : 6 janvier 2017, 13 heures ; une équipe de quatre « papis » et « mamie » retraités (Françoise Gogois, Dan Oudin, René Dahon et Gérard Bonnet dit Gibi) décident de mettre à l’abri quelques-uns de ces réfugiés. Pour cela, ils auraient dû traverser une frontière « artificielle » en France constituées de 12 PPA à l’intérieur du département servant principalement à refouler les exilés hors de notre territoire, quelle que soit leur situation.

C’est dans ce contexte que la bande des quatre retraités prend un autre itinéraire, se fait arrêter, mettre en garde à vue 24 heures. Garde à vue dans une geôle sordide et glacée, transports menottés, et où tu as le temps de te dire « mais qu’est-ce que j’ai fait de si grave, et dans quel pays suis-je pour mériter pareil traitement à plus de 60 balais ? Décliner au présent le beau mot de solidarité mérite-t-il une telle sanction ? » (...)

Plus tard nous apprendrons que c’était suite à une dénonciation. Cela donne aussi à réfléchir…
Quant aux réfugiés, les deux mineurs ont été confiés à l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance). Les quatre majeurs ont été reconduits manu militari à la frontière sans respect des procédures.

Beaucoup de choses se sont améliorées ces derniers temps dans notre vallée, pour les exilés comme pour ceux qui leur viennent en aide. Le respect du droit commence à reprendre sa juste place. Cela n’est pas allé de soi et même si quelques batailles ont été gagnées, la lutte continue. (...)

Pétition de soutien