
Ils étaient environ 150 dans la matinée à s’être donné rendez-vous pour une marche de 14 kilomètres sur le canton de La Brède. Mais cette balade à travers notamment les gravières, les vignes ou encore une zone humide protégée avait des accents amers, puisqu’elle suivait le tracé de la future LGV Bordeaux -Toulouse entre Saint-Michel-de-Rieufret à Saint-Médard-d’Eyrans. Objectif pour les associations de défense de l’environnement à l’origine de cette randonnée pédestre : « constater sur le terrain la réalité des dégâts humains et environnementaux que les travaux causeraient si cette Ligne ferroviaire à Grande Vitesse inutile et coûteuse était réalisée ».
Au nombre des marcheurs, il y avait bien sûr des élus, des membres d’associations de protection de la nature, des propriétaires directement ou indirectement impactés par le tracé, mais aussi des hommes et des femmes du canton, intéressés de voir « en vrai » les conséquences naturelles et économiques de la construction de cette ligne.
(...) hormis les impacts sur les terrains viticoles ; cette balade a également mis à jours les dégâts de la construction de la ligne sur des sites naturels remarquables et protégés, comme la zone humide située à l’arrière de la propriété des Ragon, ou encore, sur la ressource en eau avec l’exemple des sources de Belle-Font. Pour beaucoup des personnes présentes ce dimanche, l’heure est à la frustration et à l’incompréhension : « les choses ont été mal faites, pour faire ce tracé on est allé au plus simple, plutôt que d’essayer de réfléchir ». « Pourquoi ne pas avoir par exemple mutualisée la future LGV à l’autoroute déjà existante ? » s’interroge Jean-Louis Vivière. Pour Jean-Luc Ajas, ce projet de ligne nouvelle, « c’est une aberration non seulement écologique mais aussi technique ». Selon lui, d’autres solutions restent envisageables. (...) Wikio