
Des centaines de milliers de manifestantes ont exigé l’égalité dans les faits. La mobilisation a été très suivie et soutenue.
Ce sont des centaines de milliers de femmes qui ont pris les rues de Suisse vendredi 14 juin pour crier leur colère quant à la persistance de nombreuses et profondes inégalités. Au quatre coins du pays, les mobilisations de masse ont permis aux manifestantes de faire entendre avec force leurs revendications, multiples et plurielles. Différences salariales, violences sexuelles et domestiques, sexualité, sexisme, harcèlement, migration ou encore charge mentale figuraient parmi les thématiques abordées sur les pancartes brandies et dans les slogans scandés pendant les cortèges.
Des manifestations qui se sont révélées massives. (...)
Dans l’après-midi, c’est à 15h24 qu’a eu lieu un nouveau haut moment symbolique coordonné dans tout le pays. Cette heure précise représente en effet, selon les statistiques de la différence salariale entre les genres, le moment de la journée de travail où les femmes cessent d’être payées. Il a été marqué dans les principaux rassemblements du pays. (...)
Une partie du monde politique a activement participé à la mobilisation. De nombreuses élues et membres d’exécutifs cantonaux et municipaux se sont ainsi mêlées aux cortèges. (...)
Mais, comme l’ont rappelé nombre d’actrices des mobilisations, la grève du 14 juin n’a jamais été une finalité. Elle doit avant tout marquer une étape charnière. Un point d’appui pour relancer une lame de fond, un mouvement fort qui doit conscientiser une large frange de la population et forcer la main des autorités politiques pour atteindre rapidement une véritable égalité entre femmes et hommes.