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Une monnaie verte mondiale : créons le FMO, Fonds Monétaire Organique !‏
Article mis en ligne le 25 septembre 2014
dernière modification le 17 septembre 2014

Et si l’on créait une monnaie complémentaire mondiale verte ? Elle serait indexée sur des principes de préservation de l’environnement, et écartant toute dérive spéculative. Une mesure concrète qui permettrait de dompter la finance en sauvant le climat.

Un groupe de citoyen(ne)s d’Europe pourrait suggérer ceci à la nouvelle Commission européenne : instituer, en sus de tout le reste, une monnaie complémentaire, la Grainette, évaluée scientifiquement et strictement indexée à la quantité (poids) de biomasse saine, forestière et/ou agricole, au mètre carré.

Un concept simple, directement lié à notre rapport à la terre

Cette monnaie parallèle instaurée sur notre continent, aurait ensuite vocation à devenir mondiale. Sorte de système monétaire-bis, le FMO (= Fonds monétaire organique) pourrait, s’il s’étendait, avoir un jour à sa tête Vandana Shiva, pour faire pendant à Christine Lagarde !

Ainsi, dans ce système, pas de création monétaire si elle n’est pas justifiée par la génération (ou la régénération) d’un sol/d’une forêt. Le concept est assez rudimentaire, mais il a justement l’avantage de la simplicité et "parlerait" à chaque être humain. Du moins, à ceux qui ont encore du bon sens, car le principe s’adresse directement à notre rapport à la terre.

Stopper la gangrène financière

Actuellement, la déconnexion du monde financier par rapport au monde réel, son emprise hélas sur les élites politiques, empêchent d’avancer. Il suffit de voir les atermoiements pour mettre en place une réelle fiscalité écologique.

Le triptyque infernal création monétaire (ex-nihilo)-spéculation-paradis fiscaux agit comme un parasite qui est en train de sucer le sang de la planète et de nos pauvres sociétés humaines, à tout point de vue. Une gangrène. Nous sommes en danger de mort ! (...)

En un mot, « obligeons la finance à revenir sur terre » et « faisons vite, ça chauffe » ! (...)

Sans doute qu’alors, les gouvernements arrêteraient de brader les terres de leur peuple à l’encan et aux multinationales qui font n’importe quoi avec, huile de palme, biocarburants, comme cela s’observe actuellement hélas en Afrique et ailleurs (cf L’appropriation des terres agricoles mondiales, une rente économique pour les multinationales).

Il conviendrait d’ailleurs impérativement de conditionner la prise en compte desdites surfaces au respect de normes syndicales autant qu’environnementales dans le processus de leur mise en valeur. (...)

Ensuite, viendra le temps de s’attaquer au troisième défi, la concentration de la richesse ; c’est un peu moins urgentissime pour la survie de l’espèce, mais cela devra être affronté aussi.

Travaillons - les idées - prenons de la peine - pour leur diffusion - c’est le fonds - notre intelligence collective - qui manque le moins ! (Adaptation très libre de la première phrase du Laboureur et ses enfants, de Jean de La Fontaine.) (...)