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Rue 89
Une première : l’orientation sexuelle n’est plus un tabou à l’ONU
Article mis en ligne le 26 mars 2012

Au début de sa 19e session, le Conseil des droits de l’homme a tenu une réunion sur les discriminations et les violences contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. Un débat qualifié d’historique par Ban ki-moon.

Le secrétaire général de l’ONU a aussi souligné son urgence :

« De par son mandat, il incombe à l’Organisation des Nations Unies de protéger les droits de tous les êtres humains (…) Nombre de lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) sont torturés, emprisonnés et tués. »

De son côté, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay, s’est dite

« convaincue que personne ici ne tolère de telles violences. Ces violations sur la base de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre se produisent partout dans le monde. (...)

C’est la première fois qu’à l’ONU, une séance plénière a discuté le thème de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre sous l’angle des droits humains.

Pour avoir lieu, ce panel a fait l’objet en juin 2011 d’une résolution du Conseil présentée par l’Afrique du Sud avec l’appui de pays de toutes les régions de l’ONU. C’est une évolution significative, car dans le passé, les régions étaient très polarisées sur ce thème. Ce qui bloquait tout progrès possible.

D’ailleurs, une douzaine rapporteurs spéciaux (enquêteurs de l’ONU) ont déjà intégré cette thématique dans leur rapport sur la violation des droits humains. Le thème est également repris par certains ambassadeurs à l’occasion de l’examen périodique universel des Etats au Conseil des droits de l’homme. (...)

Pour favoriser le meilleur climat possible, la société civile et des pays de toutes les régions du monde ont également fourni de gros efforts. Aujourd’hui, le débat est donc lancé et tout le monde reconnaît que ce thème doit être empoigné par l’ONU pour qu’elle respecte son mandat. (...)

Comme toutes les démarches pour l’égalité, c’est un combat qui n’est jamais fini. Avec 76 pays qui continuent de criminaliser l’homosexualité, le travail est encore immense.

Mais selon nous, il n’est pas forcément nécessaire d’adopter de nouveaux textes légaux ou une convention internationale. Nous les LGBT devons pouvoir jouir de tous les droits existants, que ce soit le droit à la vie ou la liberté d’expression.

Concrètement, les Etats doivent donc appliquer le droit international aux individus stigmatisés pour leur orientation sexuelle. (...)

Lors du panel, des délégués de pays membres de l’OCI ont quitté la salle, certains ne voulant même pas entrer en matière.

Mais deux jours plus tard, le Vatican a organisé une table ronde avec des représentants de l’OCI et tous les participants ont reconnu que les meurtres et les violences à l’encontre des personnes LGTB étaient injustifiables.

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