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Une "sale guerre" qui prend de l’ampleur au Cameroun anglophone
Article mis en ligne le 5 mai 2018
dernière modification le 4 mai 2018

Chaque jour ou presque, un récit d’une attaque d’hommes armés ou d’un village incendié par les forces de sécurité émerge des régions anglophones du Cameroun : le conflit qui y oppose l’armée aux séparatistes ne cesse de prendre de l’ampleur.

(...) "Les attaques viennent de partout. Ce sont beaucoup de petits groupes, emmenés par des +comzones+", estime-t-il depuis Buea, la "capitale" de la région. A moins de 20 km de là, une enseignante a été abattue samedi.

Buea est le dernier endroit où les journalistes et les ONG internationales peuvent s’aventurer avec l’aval du gouvernement qui estime que, passés les faubourgs montagneux de la ville, la situation sécuritaire ne permet pas de circuler.

"Sur la route, des hommes armés sortent de la forêt pour contrôler les voitures. Si vous êtes un Camerounais francophone, un Français ou un militaire, vous êtes morts" (...)

La France est accusée par les séparatistes de soutenir Yaoundé.

"C’est impossible de circuler sans les croiser", corrobore un prêtre du diocèse qui préfère garder l’anonymat, décrivant des combattants masqués et armés sommairement.

Ces hommes se prétendent "forces de restauration" d’un Etat anglophone, qui avait éphémèrement vu le jour entre les deux guerres mondiales sous mandat britannique. (...)

>> Lire aussi : Le rôle de l’Eglise catholique dans la crise anglophone au Cameroun
L’Eglise catholique devrait jouer un rôle de médiateur dans la crise qui touche les régions anglophones du Cameroun, estime le centre d’analyses géopolitiques International Crisis Group (ICG) dans un rapport paru jeudi.

"Etant donné l’opposition de Yaoundé à toute médiation internationale, l’Eglise catholique est quasiment le seul acteur en mesure d’intervenir et de promouvoir le dialogue entre le gouvernement et les régions anglophones", écrit l’ICG dans ce document intitulé "La crise anglophone au Cameroun : comment l’Eglise catholique peut pousser au dialogue". (...)

"Hormis le clergé catholique, les médiateurs potentiels sont rares.