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Union européenne : une machine de guerre contre les peuples
samedi 15 août - par Résistance
Article mis en ligne le 15 août 2015

L’une des demandes les plus pressantes qu’a adressée la troïka à la Grèce portait sur la réforme du système des retraites. Après celle adoptée au printemps 2010, une seconde cure d’austérité avait pourtant été exigée par les créanciers du pays. Elle prévoyait, entre autres, la suppression de 15.000 emplois dans le secteur public, une sévère réduction du salaire minimum (- 20 %) et une réforme des retraites complémentaires (dernier point d’achoppement entre les partis politiques grecs), soit encore et toujours des coupes dans les dépenses publiques. Cette austérité a atteint un tel point que le secrétaire du comité central de Syriza, Tasos Koronakis, déclarait il y a peu que « celui qui réclame une nouvelle baisse des pensions ne peut être qu’un fanatique ».

(...) Le rôle de l’Allemagne, première économie d’Europe, est d’une importance majeure en ces temps de forte crise. Un tel leader devrait pourtant accepter la critique lorsque sa propre politique d’austérité est en proie à l’échec. Mais si Merkel est loin d’être en odeur de sainteté dans les rues d’Athènes et des différentes villes grecques, Alexis Tsipras, le chef du gouvernement hellène, pourrait bien voir sa côte diminuer très rapidement. En effet, alors que l’un de ses engagements de campagne était de ne plus faire de coupes budgétaires dans les pensions de retraite, il a cédé début juillet à la pression des créanciers.

Le Premier ministre avait bien promis de nouvelles réformes sur les impôts et les retraites, notamment le recul de l’âge de départ qui est à présent fixé à 67 ans. Il précisait toutefois selon RTL, qu’un accord devait être « socialement juste et économiquement viable ».

Aujourd’hui, les masques sont tombés. Le nouveau mémorandum (issu de l’accord conclu à Bruxelles, lundi 13 juillet) fait très mal. Il reporte l’âge de départ des Grecs à 67 ans.Comble d’ironie, le Fonds monétaire international malgré tout, dans un document transmis samedi 11 juillet aux dirigeants européens, que la dette est « totalement non viable » et devrait frôler les 200 % du PIB d’ici deux ans.

La mythologie a de beaux jours devant elle. Pour s’être rebellé contre la volonté des dieux en confiant leurs secrets aux humains, Sisyphe fut condamné par Hadès à pousser un énorme rocher jusqu’au sommet d’une montagne dans le royaume des morts. À peine ce but atteint, le rocher roulait jusqu’au pied du versant d’où Sisyphe devait le remonter. Un procédé qui se répète pour l’éternité. Une situation comparable à ce que connaît aujourd’hui la Grèce, condamnée par la volonté des européistes à l’éternel châtiment.