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Vallée d’Ossau : l’avenir flou des barrages
Article mis en ligne le 18 avril 2013
dernière modification le 15 avril 2013

Avec sa kyrielle de barrages, descentes forcées et installations hydroélectriques, la vallée d’Ossau produit 586 Gigawatts par an. Ce qui représente la consommation en électricité d’une ville de 169 000 foyers. Bien malin toutefois qui pourrait dire entre quelles mains ces installations, actuellement gérées par la SHEM, filiale de GDF Suez, seront placées à l’avenir.

Voici trois ans, sous la pression de l’Europe, la France a en effet accepté d’ouvrir son parc hydraulique à la concurrence, quitte à avancer pas à pas. D’ici 2015, les concessions accordées par l’Etat pour exploiter les installations hydroélectriques dont il a la propriété, devraient ainsi être renouvelées dans dix vallées situées dans les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées. La vallée d’Ossau en fait partie.

L’enjeu est énorme. Les ténors de l’hydroélectricité ne s’y sont pas trompés. Avant même qu’un appel d’offres soit lancé, bon nombre de leurs responsables ont commencé à défiler en rangs serrés en Béarn pour nouer des contacts, et évaluer le potentiel local.

Parmi eux, on trouve des Suisses ( KWO, Alpiq, Axpo), des Espagnols (Gas Natural) , des Norvégiens ( Statkraft) , des Italiens (Enel) , des Finlandais (Fortum) et la branche française du groupe E.on, dont le siège se trouve à Dusseldorf. EDF, premier producteur européen d’électricité est également intéressé. Tandis que l’actuel concessionnaire est candidat à sa propre succession.

Aujourd’hui, le temps passe, mais rien ne se produit. Car la prudence semble de mise du côté politique. (...)

le président de la commission économique de l’Assemblée nationale, n’a pas caché sa crainte de voir la France « sacrifier » un secteur essentiel de son indépendance énergétique. Enfin, début avril les députés Marie-Noëlle Battistel (PS) et Eric Straumann (UMP), ont formulé des propositions ayant pour conséquence de repousser la date de mise en concurrence de certains contrats déjà achevés. (...)