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Venezuela : acquis et défis de la révolution bolivarienne
Article mis en ligne le 22 novembre 2012
dernière modification le 20 novembre 2012

Alors qu’en Europe la dette sert de prétexte pour sabrer à tout va dans sa protection sociale arrachée par les luttes des travailleurs depuis la fin du XIXe siècle, le Venezuela poursuit lui l’objectif opposé - celui de garantir à tout un chacun/e les moyens de mener une vie digne.
Ainsi depuis 12 ans selon Elias Eljurí président de l’Institut national de statistique (INE) le Venezuela a investi 772 milliards de dollars (594 milliards d’euros) dans les secteurs sociaux |1|.
Cela est bien évidemment possible parce que le prix du pétrole brut demeure élevé (autour de 100 dollars le baril) puisqu’il s’agit du principal levier économique de la politique chaviste.

Les acquis en chiffres et en témoignages (...)

Fin 2002, début 2003 le patronat et des cadres de l’entreprise pétrolière nationale qui cherchaient à la privatiser ont organisé un sabotage pétrolier qui selon Jesse Chacon, ex-ministre du gouvernement Chávez aurait coûté au pays plus de 50 milliards de dollars.
Suite aux conséquences dramatiques de ce sabotage sur l’augmentation de la pauvreté qui avait commencé à diminuer légèrement, les missions sociales lancées à partir de 2003 |2| ont donné une vraie visibilité au projet bolivarien. Elles ont représenté la principale arme du gouvernement pour lutter contre la pauvreté. Celle-ci est ainsi passée de 61% dont 21% d’extrême pauvreté à la fin de la IVe république - et encore il s’agit probablement de chiffres sous-estimés - à 29% dont 7% d’extrême pauvreté.

Les missions sont fort nombreuses et il s’en crée régulièrement de nouvelles donc on ne pourra en voir que quelques unes parmi les principales. (...)

Les lacunes de la révolution bolivarienne

Des questionnements sur la dette sans aucune traduction dans la réalité.

Contrairement à ses propos, Chávez n’a rien fait sur la question de l’endettement.
Pourtant, il a dit qu’il faudrait bien un jour s’attaquer à cette question mais l’exemple de Rafael Correa qui a mené un audit sur la dette qui a permis à l’Equateur d’économiser 7 milliards de dollars et capital et intérêts et de consacrer cet argent à des projets sociaux n’a pas été suivi au Venezuela. (...)

Il en est largement de même de la position du Venezuela par rapport aux institutions financières internationales. Le 1er juillet 2007, Chávez a fait part de son intention que le Venezuela quitte la Banque mondiale et le FMI mais malheureusement, il s’est agi une fois encore d’un effet d’annonce. Suite à un litige l’opposant à la transnationale pétrolière américaine Exxon Mobil qui réclamait au Venezuela 12 milliards de dollars, il a enfin décidé en février 2012 de se retirer du Centre international de règlements des différents lié à l’investissement (CIRDI), le tribunal d’arbitrage du groupe Banque mondiale dont la particularité est de donner raison dans ses jugements aux multinationales contre les pays |18|. (...)