
La tristement célèbre technologie de la « fracturation hydraulique » consomme des quantités d’eau phénoménales. L’extraction des gaz et huiles de schiste s’avère dévastatrice pour les ressources en eau. Dès lors, à l’image de leurs homologues, entreprises privées américaines de distribution d’eau, Veolia et Suez se préparent, sans le dire, à mettre leur savoir-faire au service des entreprises minières et gazières qui exploitent les gaz de schiste.
(...) Ces deux firmes participent par ailleurs activement aux intenses activités de lobbying conduites par les puissants consortiums miniers et gaziers nord-américains, qui exercent une pression maximale sur les partis démocrate et républicain, à quelques mois de l’élection présidentielle américaine, comme l’a dénoncé le site Alternet le 19 avril 2012, stigmatisant un choquant conflit d’intérêt, s’agissant d’entreprises qui sont d’abord censées fournir de l’eau potable aux millions d’usagers qu’elles desservent.
En France, lors même qu’ils refusent officiellement de s’exprimer sur cette question sensible, Veolia et Suez, les deux leaders mondiaux de l’eau, ne pouvaient se désintéresser de ce nouveau marché qui explose littéralement. (...)