
Hadopi, Acta : les lois qui surveillent Internet se multiplient. Mode d’emploi à l’usage des non-geeks pour utiliser le Web sans laisser de traces.
L’informatique, et plus particulièrement Internet, est un formidable moyen de liberté d’expression, mais aussi une machine à surveiller. Or, surfer anonymement peut être souhaitable pour des tas de raisons, et pas seulement pour les paranos. On peut être amené à vouloir être anonyme sur Internet à un moment de sa vie. Liste non exhaustive et non exclusive :
– échapper au flicage de son patron ;
– éviter les yeux indiscrets de sa femme/son mari ;
– déjouer la surveillance des autorités (cela ne vaut que si on habite dans un pays autoritaire, bien entendu), comme le font tant de dissidents, de la Biélorussie à la Syrie ;
– empêcher de grandes entreprises – de préférence américaines – de collecter une foule de données personnelles ;
– protéger son travail ou ses sources (si on est journaliste ou militant).
Renforcer son anonymat sur Internet, ce n’est pas « un truc de geek » : on dit souvent que la solution (ou le problème) se trouve entre la chaise et le clavier.
On peut agir, très simplement et toujours gratuitement, pour protéger sa vie privée et surfer anonymement sur Internet. Les solutions qui suivent ne sont pas à appliquer « en bloc », mais sont davantage un catalogue dans lequel piocher en fonction de ses besoins. (...)
Malgré toutes ces techniques, l’anonymat et plus généralement la sécurité informatique ne sont pas des notions absolues : il est impossible d’être parfaitement anonyme sur Internet, comme le note le journaliste spécialisé Jean-Marc Manach :
« La sécurité est un processus, pas un produit, et rien n’est pire qu’un faux sentiment de sécurité engendré par une accumulation de “trucs” ou parce qu’on a acheté tel ou tel “produit” ou logiciel de sécurité. »