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France Culture
Volodymyr Kogutyak : l’activiste franco-ukrainien qui milite pour la paix
Article mis en ligne le 28 février 2022
dernière modification le 27 février 2022

Quelques heures après la décision de Vladimir Poutine de lancer des opérations militaires en Ukraine, nous avons rencontré un activiste pro-ukrainien installé en France. Inquiet pour sa famille, ses amis, d’autant que ce "pro-européen" alerte depuis huit ans à ce sujet.

Il se décrit lui même comme un activiste pro-ukrainien et pro-européen. Emmitouflé dans son manteau fourré, Volodymyr Kogutyak n’a pas attendu longtemps ce jeudi avant d’organiser une manifestation devant l’ambassade de Russie à Paris. Drapeau de son pays sur le dos, du haut de ses 30 ans, ce salarié d’une entreprise du numérique s’empare rapidement du mégaphone. Il y est habitué.

"Je me bats pour la cause ukrainienne", explique-t-il simplement. Membre de l’association L’Union des Ukrainiens de France, il est de tous les rassemblements ces dernières années.

« Depuis huit ans, nous manifestons et nous demandons à l’Europe d’ouvrir les yeux, de se dire que l’Ukraine est attaquée à l’Est, et qu’il se peut que toute l’Ukraine soit attaquée. Jusqu’ici, nous n’étions pas très écoutés, mais aujourd’hui cela arrive. Et nous avons vraiment besoin du soutien international pour faire face à la Russie. »

Alerté par les grands-parents en Ukraine

Originaire d’Ivano-Frankisvk, une ville située à l’Ouest de l’Ukraine, dans une région pro-européenne, Volodymyr Kogutyak est arrivé en France à l’âge de onze ans, avec ses parents. Mais ses grands-parents sont restés là-bas. Et comme beaucoup de Franco-Ukrainiens, il a été alerté jeudi matin par sa famille des bombardements qui touchaient plusieurs villes du pays. (...)

« J’ai peur pour le pays, pour mes grands-parents, ma famille, mes amis qui sont en Ukraine. Je pense qu’il va y avoir une attaque massive de l’armée russe en Ukraine et j’ai peur très sincèrement de vous dire la suite, j’ai peur de voir les images qui arriveront dans les prochains jours…. Et je ressens beaucoup de tristesse. On aimerait faire quelque chose mais on ne sait pas ce que l’on peut faire. Et de loin, c’est encore plus difficile, même si je sais que je ne pourrais pas être un vrai plus sur place. On a envie d’agir, mais à part se rassembler, je ne vois pas ce qu’on peut faire de plus. »