
Selon l’un des avocats de Julian Assange, des documents concernant une enquête ouverte par l’armée sur une possible source de Wikileaks démontreraient que le site et ses animateurs sont officiellement désignés comme des "ennemis" des Etats-Unis, au même niveau que les groupes terroristes. Une interprétation qu’il faut toutefois nuancer.
(...) Si l’on excepte les propos du vice-président Joe Biden, qui avait qualifié Julian Assange de "terroriste high-tech" en décembre 2010, les autorités américaines ont toujours pris soin de ne pas désigner Wikileaks ou ses partisans comme des ennemis des Etats-Unis. Ce qui passait parfois par certaines subtilités. Ainsi par exemple, le soldat Bradley Manning - qui est en prison depuis plus de 850 jours sans avoir été encore jugé - est poursuivi pour avoir "aidé l’ennemi" par l’intermédiaire Wikileaks, "l’ennemi" étant Al-Qaïda et non Wikileaks.
Mais la subtilité pourrait avoir été oubliée dans au moins une affaire (...)
Le Sydney Morning Herald révèle en effet qu’une analyste informatique de l’armée de l’air américaine, basé en Grande-Bretagne, a fait l’objet d’une enquête interne des autorités militaires, parce qu’elle était suspectée d’avoir fourni des informations confidentielles à Wikileaks ou à ses partisans. Or, selon le journal australien, le chef d’accusation porterait sur un crime de "communication avec l’ennemi", Wikileaks étant décrit comme "un groupe anti-USA et/ou un groupe anti-militaire". (...)