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Chroniques du Yeti
Zone euro : ces moutons de Panurge qui « sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient »
Article mis en ligne le 22 février 2015

Depuis 2008, une descente imbécile aux enfers de la zone euro…

2008 : dette publique de la Grèce : 263,284 milliards d’euros, soit 112,9 % du PIB.

En 2008, les autres nations européennes auraient dû accepter de subir des pertes. Elles auraient dû accepter que la Grèce fasse défaut sur la totalité de sa dette publique. Mais, malheureusement, elles n’ont pas voulu subir des pertes.

En 2008, l’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »

2009 : dette publique : 129,7 % du PIB.

L’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »

2010 : dette publique : 148,3 % du PIB. (...)

Troisième trimestre 2014 : dette publique de 315,509 milliards d’euros, soit 176 % du PIB.

L’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »

Dans le Quart Livre, chapitre VIII, Rabelais écrit :

«  Soudain, je ne sais comment cela se produisit, je n’eus pas le loisir de le considérer, Panurge, sans dire autre chose, jette en pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons criant et bêlant sur le même ton commencèrent à se jeter et à sauter dans la mer tous à la file. Le premier à sauter derrière son compagnon était dans la foule. Il n’était pas possible de les en empêcher. Vous savez en effet que c’est le naturel du mouton, de toujours suivre le premier, où qu’il aille. (...)

Le marchand, tout effrayé de voir devant ses yeux périr et se noyer ses moutons, s’efforçait de les en empêcher et de les retenir de toutes ses forces. Mais c’était en vain. Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient. »

L’histoire de la zone euro se terminera de la même façon :

« Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient. »