
La police de Hong Kong a promis jeudi des récompenses d’un montant équivalent à 117 377 euros pour toute information menant à l’arrestation de cinq activistes pro-démocratie vivant en exil. Ces derniers sont accusés de crimes contre la sécurité nationale, notamment d’incitation à la sécession, d’incitation à la subversion et de collusion avec des forces étrangères.
Traqués par le pouvoir. La police hongkongaise a provoqué, jeudi 14 décembre, la colère de Londres et de Washington en offrant des récompenses pour toute information permettant la capture de cinq militants vivant à l’étranger, les accusant de crimes contre la sécurité nationale.
"Ces personnes, qui ont déjà fui à l’étranger, ont continué à commettre des infractions à la loi sur la sécurité nationale qui mettent gravement en péril la sécurité nationale", a déclaré Steve Li Kwai-wah, le haut responsable du département de la Sécurité nationale de l’ancienne colonie britannique.
Il a ajouté que ces personnes avaient "trahi leur pays, trahi Hong Kong, négligé les intérêts des habitants de Hong Kong et continuent de mettre en danger la sécurité nationale, même en étant à l’étranger", et que le département de la Sécurité nationale de Hong Kong "les poursuivra jusqu’au bout".
"Pour ceux qui souhaitent soutenir financièrement ces personnes, je les invite à y réfléchir à deux fois, afin d’éviter de s’attirer des ennuis". Les récompenses offertes s’élèvent à un million de dollars de Hong Kong (environ 117 377 euros). (...)
Les États-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne, pays où résident certains des militants accusés, ont critiqué cette annonce du gouvernement de Hong Kong. Washington a condamné "un mépris flagrant" des normes internationales, le porte-parole du département d’État Matthew Millier soulignant que "les autorités de Hong Kong n’ont aucune compétence à l’intérieur des frontières des États-Unis".
De son côté, le chef de la diplomatie britannique David Cameron y voit "une menace" pour la démocratie et les droits humains. (...)
Parmi les membres du groupe figurait Simon Cheng, militant de premier plan qui se trouve actuellement en Grande-Bretagne et qui a fondé le groupe "Hongkongers in Britain".
Les quatre autres personnes citées sont Frances Hui, Joey Siu, Fok Ka-chi et Choi Ming-da.
En réponse aux récompenses offertes pour son arrestation, Simon Cheng a écrit sur X que c’était un "honneur à vie" d’être poursuivi par les autorités chinoises. (...)