
À l’occasion de la pride parisienne, des milliers de personnes ont défilé ce samedi contre la transphobie. À la veille des élections législatives, elles ont aussi rappelé le danger pour les LGBTQIA+ d’un gouvernement dirigé par l’extrême droite.
La dissolution a bousculé tous les calendriers. Elle a aussi inscrit la marche des fiertés parisiennes dans un moment particulier : à la veille d’une élection législatives et d’une possible victoire du Rassemblement national (RN).
Ce samedi, des milliers de personnes ont défilé de la Porte de la Villette (XIXe arrondissement) à République (XIe) pour célébrer les identités des personnes LGBTQIA+ et pour insister sur la nécessité de lutter contre toutes les oppressions transphobes. « Contre la transphobie : transsolidarités » était le mot d’ordre choisi par l’Inter-LGBT cette année.
Avant que la marche ne s’élance, vers 13 heures dans le XIXe arrondissement de Paris, l’irruption d’un collectif d’extrême droite surprend et vient rappeler l’enjeu du moment. Un ancien membre de Reconquête, la militante d’extrême droite Mila et un petit groupe font face aux nombreux drapeaux arc-en-ciel pour venir dénoncer les supposées « dérives des LGBT » et « préserver leur civilisation ». Leur coup d’éclat ne dure pas plus de dix minutes. Les militants sont immédiatement repoussés, Mila est enfarinée avant que la police ne les raccompagne et que la marche ne débute. (...)
Un « sursaut » depuis trois semaines
Sur tout le parcours, quelques politiques défilent aussi : Olivier Faure du Parti socialiste (PS), Jean-Luc Mélenchon de La France insoumise (LFI), Sandrine Rousseau des Écologistes, Ian Brossat du Parti communiste (PC)... « Toutes les marches sont importantes, mais celle-ci l’est peut-être plus que toutes les autres, juge le sénateur PC. On a une épée de Damoclès sur la tête et les agressions LGBTphobes récentes montrent que l’extrême droite reste ce qu’elle a toujours été : une organisation toujours à l’avant-poste pour agresser les minorités. »
D’où « l’importance de rester mobilisés », renchérit Stéphane Corbin, porte-parole de la fédération LGBT+. « On défile aussi pour inciter tous les abstentionnistes à aller voter, explique-t-il. De leur vote dépend notre vie. » (...)