L’ancien président des Philippines, Rodrigo Duterte, est arrivé aux Pays-Bas en vue de son incarcération au centre de détention de la Cour pénale internationale. L’institution, qui siège à La Haye, a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-chef d’État pour des crimes présumés commis lors de sa guerre contre la drogue.

Arrivé par avion aux Pays-Bas, l’ancien président philippin Rodrigo Duterte a été remis à la Cour pénale internationale (CPI) qui avait émis un mandat d’arrêt pour crimes présumés lors de sa guerre contre la drogue, a confirmé mercredi 12 mars la cour. (...)

La CPI a déclaré qu’il existait des "motifs raisonnables" de croire que Rodrigo Duterte a commis un crime contre l’humanité, le meurtre, en tant que "co-auteur indirect", lors d’une campagne contre les stupéfiants, qui a fait des dizaines de milliers de morts, selon les organisations de défense des droits humains.

Âgé de 79 ans, Rodrigo Duterte est le premier ancien chef d’État asiatique à être inculpé devant la CPI, qui juge les pires crimes commis dans le monde, notamment les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide.

"Je suis celui qui a dirigé les forces de l’ordre et l’armée. J’ai dit que je vous protégerai et j’assume mes responsabilités", a-t-il déclaré dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, alors qu’il s’apprêtait à atterrir aux Pays-Bas. (...)
"J’ai dit à la police, à l’armée, que c’était mon travail et que j’en étais responsable", a poursuivi cet homme de 79 ans, premier ancien chef d’État asiatique à être inculpé par la CPI.
"Nul n’est au-dessus des lois" (...)

"L’arrestation de Rodrigo Duterte est un signal fort pour la justice pénale internationale. Cela signifie que nul n’est au-dessus des lois (...) Il y aura un jour justice pour tous (...) même pour les hommes puissants comme Rodrigo Duterte", a ajouté Gilbert Andres. (...)

Mercredi matin, les avocats de l’ancien président ont indiqué avoir déposé une requête auprès de la Cour suprême au nom de sa fille cadette Veronica, accusant le gouvernement d’"enlèvement" et exigeant qu’il soit contraint de "le ramener". (...)

L’ancien président reste un homme extrêmement populaire pour de nombreuses personnes aux Philippines qui ont soutenu ses solutions rapides à la criminalité. Il reste une puissante force politique et est en lice pour retrouver son poste de maire aux élections de mi-mandat en mai.