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Street Press
Adel Amara, le candidat du Front populaire qui a mis fin à la guerre entre deux cités
#electionslegislatives #frontpopulaire
Article mis en ligne le 25 juin 2024
dernière modification le 23 juin 2024

À Villiers-sur-Marne (94), la FI a investi un candidat de la société civile : Adel Amara, 37 ans, voudrait vaincre le fatalisme et continuer de s’engager pour la jeunesse. Une voix qui donne de l’espoir dans sa ville.

« Pourquoi dans les quartiers on parle d’ “émeutes”, quand les agriculteurs, eux, se “révoltent” ? » « Pourquoi Nahel ne compte que pour nous ? » « Comment peut-on changer les choses ? » Adel Amara, 37 ans, écoute avec gravité les interrogations de la dizaine de jeunes venus pour le rencontrer. « On a tous la rage. Et sans les émeutes, personne n’aurait parlé de Nahel, c’est sûr. » Ils ont entre 19 et 25 ans, comptent le soutenir dans sa campagne pour les législatives, à la fois fiers de cette candidature de la société civile et remplis de frustration envers la classe politique. « Mais celui qui se fait choper prend pour tout le monde, c’est l’abattoir ! », continue le représentant du Nouveau Front populaire, qui voudrait proposer d’autres modes de mobilisation (...)

L’homme au béret de titi parisien, chemise blanche et col retroussé, sait de quoi il parle. Il a décidé de se lancer en politique en 2020, après des années d’engagement associatif, en présentant sa liste aux municipales. Devenu conseiller municipal d’opposition pugnace – « C’est mon rôle, je suis là pour les secouer », sourit l’intéressé – il s’est engagé bec et ongles contre l’islamophobie et les discriminations, sur la question palestinienne et pour la jeunesse. C’est lui qui a proposé – pour la seconde fois – sa candidature à La France insoumise (LFI). Investi jeudi dans la nuit en urgence, il s’est entouré d’une équipe tout aussi jeune et, comme lui, investi dans l’associatif local. Ensemble, ils voudraient mener une « campagne pour » : « Pour la démocratie, pour le climat, pour la justice sociale, pour la paix. » (...)

« Je suis un enfant de l’éducation populaire. J’ai à cœur de redonner ce que j’ai reçu. » Il gère un temps le club de futsal, participe aux actions d’asso’ citoyennes, et s’engage pour la jeunesse. Avec une poignée d’amis, il a notamment réussi à mettre fin à la guerre entre les cités des Hautes-Noues à Villiers et du Bois l’Abbé à Champigny-sur-Marne (94). Une situation hors normes que StreetPress a racontée en juillet 2021. Le candidat a lui aussi participé à ces rixes. Il a vu ces rivalités se transmettre de génération en génération. « On a mis les jeunes dans cette merde, il fallait les en sortir », explique-t-il à l’époque. Bamba a fait partie des jeunes sauvés. Il organise maintenant des matchs de foot avec ses anciens rivaux. « C’est un justicier de l’ombre », commente Mara. (...)

« Les jeunes et les quartiers sont ma force. Mais on va aller chercher tout le monde. Certains n’arrivent pas à parler aux quartiers. Nous, on a les clés pour parler au plus grand nombre. »

Il se dit prêt à débarquer à l’Assemblée. Grâce au Nouveau Front populaire, il est la seule voix de gauche pour l’énorme circonscription qui regroupe sept villes du Val-de-Marne. Positif, il conclut :

« Je suis fier de notre programme et je sais qu’on peut convaincre. Notre ennemi, c’est le temps. »
(...)