
« Il est inutile d’être pour ou contre, puisque la migration existe et existera, sans qu’aucun mur ou forteresse, aucune mer ou océan, aucune « politique migratoire » ne l’arrête. » constate un collectif, Le Monde, 6 déc. 2022
Dans une tribune parue dans Le Monde, un collectif (dont plusieurs fellows de l’Institut Convergences Migrations) appelle à une convention citoyenne sur l’immigration « pour apaiser le débat sur la migration ».
Les signataires constatent que la migration est surreprésentée dans le débat actuel en France et plaident donc pour une discussion à l’hauteur des défis, informée par les faits : « Il est temps de regarder la réalité du fait migratoire en face, avec pragmatisme et objectivité. Il est temps de changer de récit. Tenons une convention citoyenne sur la migration. […] Tenir une convention citoyenne sur la migration, c’est se donner une chance d’éclairer le débat, de le dépolariser, de l’ouvrir, dans un monde abreuvé de fausses informations. Compte tenu des tensions géopolitiques, climatiques et économiques dans le monde, la migration va se poursuivre et s’accentuer dans les décennies à venir. » (...)
200 millions de déplacés climatiques en 2050
Le durcissement de l’accueil des migrants en Europe cherche à rendre le fait migratoire moins visible, mais aussi à lutter contre le prétendu effet d’appel d’air, dont il a pourtant été démontré par de nombreuses études qu’il est un mythe. La cause déterminante, c’est la répulsion des pays d’origine et des situations individuelles, suivie de l’état de la mer en Méditerranée ou dans la Manche. Le reste, c’est du vent pour ceux qui veulent y croire. (...)