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Libération
Après son arrestation à Londres en vertu d’une loi antiterroriste, un éditeur de La Fabrique dédommagé pour avoir subi un « abus de pouvoir »
#RoyaumeUni #police #editionsLaFabrique
Article mis en ligne le 29 avril 2024
dernière modification le 27 avril 2024

Il y a un an, un des responsables de la maison d’édition indépendante engagée à gauche avait été arrêté à sa sortie de l’Eurostar par la police britannique, puis détenu toute une nuit après un interrogatoire sur sa vision de la réforme des retraites ou encore d’Emmanuel Macron.

Soir de fête aux éditions La Fabrique. Un peu plus d’un an après l’arrestation, à Londres, d’un des responsables de la maison d’édition indépendante engagée à gauche, la police britannique a accepté de lui verser des dommages et intérêts pour « abus de pouvoir ». « Le commissaire de la Metropolitan Police a fort heureusement accepté de régler cette plainte sans recourir à la procédure judiciaire », a précisé l’avocat britannique de l’éditeur, Me Richard Parry, dans un communiqué rendu public ce 26 avril. « Ce dédommagement entérine et établit que cette arrestation était injustifiée et arbitraire », ont salué auprès de Libération les éditions La Fabrique. Les poursuites à l’encontre du salarié de la maison d’édition avaient déjà été abandonnées en juin dernier, « le critère de la preuve n’ayant pas été rempli », a indiqué son avocat. (...)

« Ernest a été interrogé pendant plusieurs heures et lui ont été posées des questions très troublantes : son point de vue sur la réforme des retraites en France, sur le gouvernement français, sur Emmanuel Macron, son avis sur la crise du Covid… », avait alors rapporté la maison d’édition dans un communiqué. « Il lui a été demandé de nommer les auteurs “antigouvernementaux” du catalogue des éditions », relate par ailleurs La Fabrique.

Me Richard Parry a salué le règlement de la compensation financière, mais a appelé le commissaire de la Metropolitan Police à « présenter des excuses complètes ». En juillet, l’Independent Reviewer of Terrorism Legislation, chargé d’examiner le fonctionnement des lois britanniques sur le terrorisme, avait reconnu que l’interpellation n’aurait pas dû avoir lieu et que la détention était illégale. Son rapporteur a également déclaré que « des garanties supplémentaires [étaient] nécessaires pour s’assurer que cela ne se répète pas. » (...)