
Kiev pourrait "aller plus loin" et récupérer davantage que le territoire perdu face à la Russie, a estimé, mardi, le président américain, Donald Trump, changeant radicalement de ton face au conflit en Ukraine.
Donald Trump, changeant du tout au tout son approche face au conflit en Ukraine, a jugé, mardi 23 septembre, que Kiev pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à la Russie.
Dans une autre déclaration tonitruante, il a jugé que les pays de l’Otan devraient abattre les avions russes pénétrant dans leur espace aérien.
"Cela fait trois ans et demi que la Russie mène sans direction claire une guerre qu’une Vraie Puissance Militaire aurait remportée en moins d’une semaine", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, estimant que le pays de Vladimir Poutine "ressemblait beaucoup à un ’tigre de papier’".
Donald Trump avait sèchement lancé en début d’année au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qu’il "n’avait pas les cartes en main" dans ce conflit déclenché en février 2022 par l’invasion russe, et l’avait appelé par la suite à procéder à des "échanges de territoire".
Après une réunion mardi avec le chef d’État ukrainien à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le républicain estime désormais qu’avec "du temps, de la patience et le soutien financier de l’Europe et en particulier de l’Otan, c’est tout à fait une option de revenir aux frontières d’où ce conflit a débuté".
"Cette publication de Donald Trump, c’est un grand tournant", a félicité le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse. Il "comprend clairement la situation et est bien informé sur tous les aspects de cette guerre", a-t-il ajouté. (...)
Il a été plus évasif sur le soutien qu’apporteraient éventuellement les États-Unis, qui sont le pilier de l’Otan, notant que cela "dépendrait" des circonstances.
L’Allemagne avait de son côté appelé à ne pas tomber dans le "piège de l’escalade" que tendrait la Russie, avant cette sortie de Donald Trump. (...)
"Sans la Chine, la Russie de Poutine n’est rien. Pourtant, trop souvent, la Chine reste silencieuse et distante au lieu d’agir pour la paix", a déclaré pour sa part Volodymyr Zelensky à la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU.
Donald Trump a par ailleurs menacé de frapper la Russie de dures sanctions si le conflit se prolongeait. Ce n’est pas la première fois que le président américain émet une telle menace, mais il a jusqu’ici toujours repoussé sa mise en œuvre.