
Connue pour son combat pour les réfugiés en Méditerranée, Carola Rackete se présente aux élections européennes en Allemagne avec le parti de gauche Die Linke. Elle espère que d’autres activistes la suivront sur ce terrain.
Regard déterminé et dreadlocks de rigueur, Carola Rackete et sa cheffe de campagne, Cindy Peter, se faufilent dans la foule joyeuse qui se déverse du train régional venu de Berlin. Tambours, sacs à dos et banderoles... en ce jeudi de l’Ascension, le quai de Fangschleuse, l’arrêt qui dessert la bourgade de Grünheide, 30 km au sud-est de la capitale, n’accueille pas les salariés de la gigafactory de Tesla, mais des centaines de manifestants et d’activistes venus des quatre coins d’Allemagne et d’Europe.
Non loin, les organisations du collectif Tesla den Hahn abdrehen (Fermer le robinet à Tesla) ont installé un camp éphémère pour quatre jours de protestations contre le groupe automobile, qui veut étendre sa surface de production au beau milieu d’une région classée réserve d’eau potable.
En deuxième position sur la liste de Die Linke (...)
Cinq ans après avoir forcé le blocus italien pour faire débarquer des migrants sur l’île de Lampedusa à la barre d’un bateau de l’ONG Sea-Watch, l’activiste de 36 ans est revenue sur le devant de la scène politique européenne de manière inattendue. (...)
Malgré l’arrivée de Carola Rackete, la liste ne parvient toutefois pas à décoller dans les sondages, restant autour des 3 %. (...)
« J’ai accepté à cause d’une proximité de pensée, parce que Die Linke est le seul parti allemand à établir un lien étroit entre problèmes écologiques et crises sociales. Cela me manque chez les Verts, de même que la critique de la recherche de croissance économique perpétuelle » (...)
« Il me semble aussi essentiel que nous, activistes environnementaux, nous nous engagions en politique. Je pense qu’un rapprochement entre les partis de gauche, les syndicats et les réseaux environnementaux est incontournable si l’on veut réussir à changer de cap », ajoute-t-elle.
Être une vigie sur les agissements des lobbies et un relais de la société civile et des réseaux environnementaux à Bruxelles est d’ailleurs l’une des principales missions qu’elle s’est fixée si elle est élue (...)