
Six hommes ayant participé à l’expédition punitive de Romans-sur-Isère suite à la mort du jeune Thomas dorment aujourd’hui en prison. Parmi eux, un militant nationaliste et violent de Besançon, qui avait notamment agressé un journaliste.L’action semble avoir été coordonnée par un militaire rouennais de 22 ans, admirateur d’Hitler. De nombreux manifestants appartiennent au groupe parisien Division Martel, à l’initiative de nombreuses violences, que Gérald Darmanin a annoncé vouloir dissoudre. Si les pouvoirs publics semblent sévir, au RN et à LR on ne condamne pas. Eric Zemmour justifie un affrontement entre deux peuples, une ancienne candidate de Reconquête avoue même sa nostalgie des "ratonnades".
L’action semble avoir été coordonnée par un militaire rouennais de 22 ans, admirateur d’Hitler. De nombreux manifestants appartiennent au groupe parisien Division Martel, à l’initiative de nombreuses violences, que Gérald Darmanin a annoncé vouloir dissoudre. Si les pouvoirs publics semblent sévir, au RN et à LR on ne condamne pas. Eric Zemmour justifie un affrontement entre deux peuples, une ancienne candidate de Reconquête avoue même sa nostalgie des "ratonnades". (...)
« Mais comment vais-je faire pour poursuivre mes études ? ». Interpellé après les affrontements avec la police qui ont accompagné la tentative de ratonnade organisée le 25 novembre à Romans sur Isère, à l’annonce du jugement, Vital Voydet, étudiant en philosophie à la Sorbonne âgé de 25 ans, est sonné : dix mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Il dort actuellement en prison.
En apparence bien sous tout rapport, le jeune homme est pourtant un activiste d’extrême droite bien connu dans sa ville d’origine, Besançon. (...)
sur la vidéo, l’homme blond qui apparaît comme le plus menaçant n’est autre que Vital Voidey.
Cinq autres personnes sont aujourd’hui derrière les barreaux, dont deux autres jeunes de Besançon : Romain J., militaire, et Ilann F., respectivement condamnés à 10 et 8 mois ferme. Eux aussi sont connus : membres du groupe de hooligans d’extrême droite Vandal Besaks, ils sont soupçonnés d’avoir participé au tabassage de deux personnes trans en août dernier.
Un goût prononcé pour les déguisements nazis (...)
Les jeunes de Romans ont également filmé les messages contenus dans le téléphone de l’un d’entre eux, dans lesquels les militants se donnent rendez-vous pour le raid punitif. (...)
L’organisateur du raid déjà poursuivi pour une précédente ratonnade (...)
Parmi les interpellés ou participants reconnus à cette tentative de ratonnade, d’autres viennent de Paris, Lyon, Nîmes, Annecy, Dijon, Marseille ou encore Laval.
Le profil des participants, pour beaucoup des militants aguerris, comme leur diversité géographique, et la rapidité de leur mobilisation, montre une organisation efficace : « rassembler des gens aussi rapidement, venant des quatre coins de France, et parfois très éloignés de Romans-sur-Isère, c’est du jamais vu dans cette mouvance, traditionnellement composée de groupuscules locaux sans liens entre eux, et parfois même rivaux. Il y a de quoi s’inquiéter pour les jours et les années qui viennent », note un ancien policier des services de renseignement qui a longtemps suivi l’ultra droite. Les autorités ne s’y sont pas trompées. « La France a évité un scénario de petite guerre civile », a été jusqu’à dire Gérald Darmanin.
L’extrême droite et Eric Ciotti ne condamnent pas (...)
Rompant avec la relative mesure à laquelle elle s’était astreinte ces derniers temps, Marine Le Pen a renoué avec sa vieille habitude de souffler sur les braises, parlant de « banlieues criminogènes dans lesquelles se trouvent des ’milices’ armées qui opèrent des razzias". Eric Zemmour, quant à lui, avait, quatre jours après le meurtre, et avant que l’enquête n’ait établi le rôle des uns et des autres, publié les noms et prénoms, à consonance nord-africaine, des mis en cause.
Hormis Jordan Bardella qui a timidement pris ses distances (« il ne faut pas répondre à la violence par la violence »), personne n’a condamné la descente de samedi dernier. A droite, Eric Ciotti, le patron des Républicains, a refusé de se positionner sur ces événements, se contentant de dire : « je suis très choqué par cette réaction médiatique qui accorde plus d’importance à la manifestation qu’à l’assassinat ». Eric Zemmour continue d’inonder médias et réseaux sociaux de sa rhétorique de « deux peuples » qui se font face, comprendre les autochtones français et les autres.
Certains de ses partisans versent dans l’abject (...)