
Plus d’un mois après son commencement, le démantèlement du camp de Cavani est terminé. Si une partie de ses anciens occupants a désormais un toit sur la tête, à Mayotte ou en métropole, beaucoup se retrouvent sans solution. Et sont retournés vivre aux abords du stade qu’ils avaient quitté il y a quelques semaines.
Du camp à la rue. Quelques jours après la fin du démantèlement du camp de Cavani, à Mayotte, "entre 200 et 500" personnes dorment à la rue, selon la préfecture de l’île. "Aujourd’hui, une partie de la population dort à l’entrée du stade, ils sont en attente de relogement", a déclaré jeudi 4 avril le préfet de l’île François-Xavier Bieuville, lors d’un déplacement sur place de la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux.
Cette dernière a assuré "étudier leurs dossiers pour trouver une solution". "Avec la pression qu’on a à Mayotte c’est compliqué", a-t-elle cependant concédé.
L’association Solidarité Mayotte, qui accompagne et héberge les demandeurs d’asile sur l’île, estime elle "qu’il n’y a plus un seul logement de disponible" pour pallier cette situation. (...)
Jusqu’à 700 migrants pour la plupart originaires d’Afrique des Grands Lacs ou de Somalie, avaient trouvé refuge dans le camp de Cavani, faute de mieux. Installé à Mamoudzou, ce lieu de vie aux conditions de vie déplorables a été le point de départ d’un mouvement de contestation qui a paralysé le 101e département français pendant plus d’un mois, de fin janvier à début mars.
Durant ces blocages, les migrants ont été l’objet d’intimidations et d’agressions de la part de certains manifestants. (...)