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France Info
Condamnation de Christophe Gleizes : la peine de sept ans de prison confirmée en appel
#ChristopheGleizes #Algerie #libertedelapresse
Article mis en ligne le 4 décembre 2025

(...) La sentence vient de tomber, mercredi 3 décembre. La cour d’appel de Tizi Ouzou, en Algérie, a une nouvelle fois condamné le journaliste français Christophe Gleizes à une peine de sept ans de prison pour apologie du terrorisme. Pour son frère à Paris, Maxime, qui vient tout juste d’apprendre la nouvelle, le choc est immense : "J’imagine mon frère dans les prisons algériennes pendant sept ans et c’est vrai que ce n’est pas simple et nous avions de grands espoirs que cette journée se passe bien pour notre famille. Cet espoir a été réduit à néant."

La justice algérienne n’a pas été sensible aux arguments avancés par le journaliste de 36 ans. À la barre aujourd’hui, Christophe Gleizes avait pourtant demandé au juge d’être clément, regrettant d’être venu en Algérie avec un simple visa touristique et non pas avec un visa de journaliste. Pour son avocat, Me Emmanuel Daoud, sur place en Algérie, cette décision est incompréhensible : "Une condamnation qui suscite l’incompréhension et qui nous plonge tous dans un état de sidération. Parce que le déroulement de l’audience ne laissait augurer en rien un tel verdict de confirmation de sept ans."
"Le journalisme n’est pas un crime"

Journaliste indépendant spécialiste du football africain, Christophe Gleizes avait été arrêté en mai 2024, alors qu’il réalisait un reportage sur le club de foot de Tizi Ouzou. La justice lui reproche d’avoir échangé avec l’un des dirigeants du club, qui serait également membre d’un mouvement indépendantiste kabyle, considéré comme terroriste par les autorités algériennes. Des échanges qui ne justifient en rien cette lourde peine, selon ses soutiens. "Sur quel ton va-t-il falloir expliquer que le journalisme n’est pas un crime ? Pourquoi la justice algérienne n’arrive-t-elle pas à le comprendre ?", assène Thibaut Bruttin, le directeur général de Reporters sans frontières (RSF). (...)