À deux jours de la COP 30, des représentants autochtones venus de Nouvelle-Zélande, d’Hawaï, d’Afrique du Sud et des États-Unis se réunissent en Amazonie pour partager leurs savoirs, leurs luttes et leurs visions de l’avenir. Ensemble, ils rappellent que la protection du climat passe aussi par la défense des territoires et des cultures ancestrales.

Ils font partie de la délégation des Wisdom Keepers, les « gardiens du savoir », venus de plusieurs pays pour unir leurs voix à celles des peuples autochtones d’Amazonie. Comme le veut la tradition, la rencontre a débuté par une arrivée en canoë, suivie d’un échange de cadeaux symboliques près du célèbre Rainbow Warrior de Greenpeace, marquant la bienvenue et le respect mutuel. (...)

En tête du cortège, Jacob Johns, représentant Hopi, autochtone originaire d’Arizona (États-Unis), explique la raison de leur présence : « J’ai rassemblé ce groupe parce que les peuples autochtones ont besoin d’une voix. Trop souvent, on nous relègue au second plan, comme si nous faisions partie du décor naturel. Notre but est de relier la sagesse ancestrale à l’activisme contemporain. Les systèmes en place ont échoué : le capitalisme et la colonisation détruisent la planète. Il est temps de renaître des cendres du monde que nous avons perdu. » (...)

Pour lui, l’enjeu dépasse les frontières, l’humanité doit se reconnecter à la Terre et entre elle. La séparation entre l’Homme et la nature est une conséquence directe de la colonisation. Pour nous libérer collectivement, nous devons redevenir une famille mondiale. (...)

Des représentants de plusieurs communautés et povos (villages) ont accueilli avec joie les Wisdom Keepers. Ensemble, ils ont échangé sur leurs objectifs communs, sur l’importance de cette rencontre et sur la nécessité d’unir leurs voix en vue de la COP 30. (...)

Donner toute leur place aux peuples autochtones

Pour rappel, l’administration du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et la présidence de la COP 30 affirment vouloir accorder une place centrale aux peuples autochtones. Leur savoir ancestral et leur lien profond avec les écosystèmes sont reconnus comme essentiels dans la lutte contre le changement climatique. (...)

Cependant, malgré des avancées notables, comme la création de commissions autochtones, de programmes de formation et de fonds dédiés, leur inclusion reste souvent symbolique. (...)