
La junte militaire a repris le pouvoir en Birmanie le 1er février. La cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi a été arrêtée, tout comme le président de la République, Win Myint. Renversé, le gouvernement a été remplacé par l’armée, avec à sa tête le puissant général Min Aung Hlaing. (...)
La junte n’a pas accepté la très large victoire du parti d’Aung San Suu Kyi aux élections de novembre 2020, qui annonçait de nouvelles restrictions pour le pouvoir militaire. Les forces militaires disposent de plusieurs postes à responsabilité dans le gouvernement et au Parlement, ce qui a facilité l’organisation d’un coup d’Etat. Depuis 2011, le pays était dans une phrase de transition d’un pouvoir militaire à un pouvoir civil.
Face à ce renversement, des dizaines de milliers de Birmans manifestent sans discontinuer pour demander la libération des membres du gouvernement. Ces manifestations sont durement réprimées par l’armée. Pour empêcher la contestation de s’organiser, la junte coupe régulièrement l’accès à internet et aux réseaux sociaux. La communauté internationale a unanimement condamné cette prise du pouvoir par l’armée, mais selon les spécialistes de la Birmanie, c’est un acteur politique avec lequel il faut accepter de négocier, au risque de voir le pays se refermer sur lui-même.
Nous vous proposons d’interpeller l’ambassade du Myanmar à Paris (...)