
Cercueils en carton, forêts cinéraires, … De nombreuses approches funéraires éco-responsables émergent depuis plusieurs années. Actuellement interdit en France, l’humusation, offre un processus funéraire 100 % écologique. On vous dit tout sur cette pratique.
Qu’est-ce que l’humusation ?
L’humusation est un processus de transformation du corps d’un défunt en compost à l’aide de micro-organismes. Cette méthode utilise des produits présents dans la nature et s’inspire de l’écosystème des forêts, où le compost y est essentiel.
Le corps du défunt doit être en contact direct avec la terre, et ne doit donc pas être dans un cercueil, pour que le processus fonctionne correctement. Cette contrainte rend malheureusement le procédé illégal en France car la présence d’un cercueil est obligatoire.
Que dit la loi sur l’humusation ?
L’humusation n’est pour l’instant pas autorisée en France en vertu de l’article 2213-15 du CGCT sur l’obligation d’un cercueil, et de l’article 16-1-1 du Code civil qui stipule que “les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence.”
Francis Busigny, à l’origine de cette initiative milite avec son équipe pour que l’humusation soit légalisée. Ils proposent aux personnes souhaitant être humunisées à faire connaître leurs dernières volontés auprès de leurs mairies. Vous pouvez trouver plus d’informations sur leur site internet, dédié à l’humusation.
et aussi :
Cyberaction : FORETS CINERAIRES
Implantées depuis une vingtaine d’années en Allemagne, et plus récemment dans d’autres pays européens, les forêts cinéraires offrent une alternative écologique suite à un décès et permettent de proposer un emplacement idéal pour reposer en paix.
Une forêt cinéraire est une forêt où les familles peuvent acheter un arbre pour y enterrer, ou disperser, à ses pieds les cendres d’un défunt.
Jusqu’à présent, le statut juridique des forêts cinéraires en France était flou. Des initiatives privées ont vu le jour, mais elles ne disposaient pas d’un cadre légal adapté et elles ont été interdites.
Suite à une question posée au Sénat en décembre 2021, la ministre de la cohésion des territoires a précisé le cadre législatif des forêts cinéraires. Il en resort que :
les forêts cinéraires sont des sites funéraires comme les autres. Elles répondent donc aux mêmes dispositions législatives que les cimetières.
En conséquence, aucune forêt cinéraire privée ne peut exister en France car les cimetières dépendent exclusivement de la responsabilité des communes.
Mais les communes peuvent tout à fait créer une "forêt cinéraire", comme elles le font avec les cimetières. Elles peuvent y vendre des concessions cinéraires dans les mêmes dispositions légales (durées, ...) que pour les cimetières.
L’existence des "forêts cinéraires" en France est donc officiellement validée et les communes peuvent désormais en créer librement. Il ne serait pas surprenant que de plus en plus de communes se saisissent de l’opportunité dans les années à venir.
Une première forêt cinéraire à Nancy : des urnes funéraires au pied des arbres, "une alternative écologique"
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/une-premiere-foret-cineraire-a-nancy-des-urnes-funeraires-au-pied-des-arbres-une-alternative-ecologique-2862296.html
Reposer pour l’éternité au pied d’un arbre : la deuxième forêt cinéraire de France se trouve dans l’Aude
https://www.lindependant.fr/2024/10/07/reposer-pour-leternite-au-pied-dun-arbre-la-deuxieme-foret-cineraire-de-france-se-trouve-dans-laude-12237898.php