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Cyberaction : Refusons l’Accord européen sur les Nouvelles Techniques Génomiques
#UE #OGM #NGT
Article mis en ligne le 10 décembre 2025
dernière modification le 8 décembre 2025

La FNAB alerte sur des futurs OGM “invisibles” dans l’assiette des consommateurs

Le 3 décembre 2025, le Parlement européen et le Conseil ont conclu un accord politique provisoire sur la réglementation des nouveaux OGM produits par les Nouvelles Techniques Génomiques (NTG). Si le texte est confirmé en l’état, des OGM se retrouveraient dans nos assiettes sans aucune possibilité d’en être informé et fragiliserait la capacité du bio à garantir l’absence d’OGM.

« Autoriser des NTG sans les tracer ni les étiqueter, sans traçabilité, c’est retirer aux citoyens et citoyennes leur droit de choisir ce qu’ils mettent dans leur assiette. Pour la bio, c’est un risque non négligeable même si les NTG resteront interdites en agriculture biologique. En cas de contamination d’une parcelle bio par une parcelle voisine cultivée avec des variétés NTG, nous ne pourrons ni détecter, ni prouver l’absence de NTG dans nos cultures. C’est la robustesse du label, un mode de production sans OGM, fondé sur la transparence et la confiance, qui risque de vaciller » explique Daniel Evain, référent OGM pour la FNAB.

Le risque d’un basculement sans possible retour en arrière

L’alerte de l’ANSES est sans équivoque : aucun fondement scientifique ne permet de considérer les NTG comme équivalentes aux plantes conventionnelles. Les risques potentiels restent mal connus et l’agence préconise une évaluation rigoureuse au cas par cas, recommandation écartée dans le compromis politique actuel. Ni évaluation des risques, ni traçabilité réelle : les conséquences pourraient être aussi invisibles qu’irréversibles. (...)

Cet accord doit encore faire l’objet d’une adoption formelle par les États membres au Conseil, et par les eurodéputés lors d’un vote final en plénière du Parlement avant d’entrer en vigueur.

La FNAB appelle la France et les eurodéputés à ne pas entériner ce texte sans corrections majeures, et demande :

Une traçabilité complète et un étiquetage clair de tous les produits issus de NTG, et pas uniquement sur les sacs de semences : les opérateurs bio doivent pouvoir facilement acheter des produits sans NTG et les consommateurs doivent en avoir systématiquement l’information ;
Le maintien strict de l’interdiction des NTG en bio, avec des règles réelles de protection et d’indemnisation vis-à-vis des contaminations ;
Un encadrement strict des brevets sur les plantes NTG et leurs descendants, car sans régulation, la mise sur le marché de ces variétés ouvre la voie à un risque accru de privatisation du vivant. (...)