
« Gaver les enfants à coup de marketing pour la malbouffe est totalement irresponsable. Les politiques doivent suivre l’OMS et légiférer », prévient foodwatch
En France, un enfant sur six entre 6 et 17 ans est en surpoids ou obèse et le restera vraisemblablement à l’âge adulte. « Non, ce n’est pas la faute des parents. On a totalement perdu le contrôle », insiste foodwatch qui publie une nouvelle enquête. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte depuis 2010 et demande aux gouvernements de légiférer. Nombre d’expert·e·s – Santé publique France, Inserm, Unicef, Haut conseil de la santé publique, Cour des comptes – abondent dans le sens de l’OMS : permettre aux fabricants de produits trop gras, trop sucrés, trop salés d’exposer les plus jeunes au marketing de la malbouffe aggrave leur risque de maladies cardio-vasculaires, de diabète de type 2 et même de cancer. Adepte du name & shame, foodwatch épingle des marques, partenariats et pratiques insidieuses. En cette rentrée, les parlementaires planchent justement sur des mesures afin d’enrayer l’épidémie d’obésité. Pour la santé des enfants, il serait irresponsable de s’en remettre au bon vouloir des industriels. Il est temps d’encadrer ces pratiques marketing délétères, selon foodwatch. (...)
Sur le plan économique, le coût du laisser-faire est considérable (...)
L’urgence est à la régulation. Et la France est très en retard. De nombreux pays - Norvège, Chili, Mexique, Pérou, Espagne, Allemagne, Canada, etc. - ont déjà mis en place, ou sont sur le point de le faire, un encadrement strict de ces pratiques marketing ciblant les enfants. (...)