
À Gaza, en Ukraine, au Mexique… Tous les quatre jours, un journaliste est tué parce qu’il faisait son métier. Un rapport de l’Unesco révèle en outre que la plupart de ces crimes ne sont jamais élucidés.
C‘est un rapport qui fait franchement froid dans le dos. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), 85 % des 1 451 meurtres de journalistes recensés dans le monde depuis 2006 sont considérés comme non élucidés, et restent donc impunis à ce jour.
En 2022 et 2023, 162 journalistes ont été tués, dont près de la moitié exerçaient dans des pays en proie à des conflits armés. Le Mexique comptabilise le plus de morts en 2022 (19), devant l’Ukraine (11). « Un journaliste a été tué tous les quatre jours simplement pour avoir fait son travail essentiel de quête de la vérité. Dans la majorité des cas, personne ne sera jamais tenu responsable de ces meurtres », a déclaré la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, citée dans le rapport publié à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour ces crimes (...)
La situation s’est particulièrement aggravée en 2024 : selon les chiffres de Reporters sans frontières (RSF) publiés en octobre dernier, plus de 130 journalistes palestiniens ont été tués depuis le début du conflit. (...)
« La multiplication des meurtres dans les pays touchés par des conflits est inquiétante, d’autant plus que les menaces visant les journalistes risquent de transformer ces zones de conflit en “zones de silence” et de priver d’informations tant les populations locales que le reste du monde », souligne l’Unesco dans la conclusion de son rapport (...)