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France Culture
De l’humus à la cime des arbres, un monde d’intelligences invisibles !
#forets #humus #ecosystemes #intelligence
Article mis en ligne le 17 novembre 2025
dernière modification le 10 novembre 2025

Quand les arbres parlent aux oreilles de chercheurs, ce sont toutes les connexions et intelligences insoupçonnées de l’écosystème forestier qui se donnent à voir. Encore faut-il être prêt à entrer en dialogue avec ce vivant non-humain.
Avec

- Francis Martin, directeur de recherche émérite, spécialiste de la forêt.
- Gaspard Koenig, ecrivain, philosophe.

Alors que se tient la Fête de la Science, du 3 au 13 octobre 2025, De cause à effets, propose cette conversation inédite autour des multiples visages des intelligences.
Un échange entre Francis Martin, directeur de recherche émérite à l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement -Inrae-, auteur notamment de Arbres : secrets de géants aux éditions Salamandre et le philosophe et essayiste Gaspard Koenig, auteur de Agrophilosophie : réconcilier nature et liberté aux éditions de l’Observatoire.

Au cœur des forêts : un écosystème interconnecté

Francis Martin est spécialiste de la forêt, dans la multiplicité de ses composantes. Il nous propose d’entrer en dialogue avec ce vivant non-humain et de décoder l’entrelacement des réseaux qui s’étirent sur des kilomètres sous terre et dans les airs, au cœur des forêts. Le chercheur parle de cette nécessité de bien connaître et nommer les espèces de végétaux ; il propose de s’immerger dans l’écosystème de la forêt, ce qu’il nomme ’s’enforester pour écouter le chant du vivant’.

Francis Martin détaille cette forme d’intelligence non cognitive, qui est une capacité à percevoir le monde et à s’y adapter (...)

L’essayiste Gaspard Koenig poursuit sur notre relative méconnaissance des sols, il développe : "dans une époque qui a l’impression qu’elle d’avoir déjà tout vécu, on s’aperçoit qu’en fait, il y a cet univers souterrain pour lequel la science en est à ses balbutiements, c’est une biomasse colossale, c’est-à-dire que ce qui est sous la terre pèse davantage que ce qui au-dessus (...)